MEMO SUR L’ACTUALITE POLITIQUE NATIONALE
Du 1er mars 2011
Attendus pour ouvrir une session extraordinaire devant adopter une loi dérogatoire permettant de prendre en compte les personnes non inscrites sur la Liste électorale permanente et informatisée (Lepi), les députés n’étaient pas présents au l’hémicycle ce lundi 28 février 2011. Interpellé, chaque camp en présence se défend. Pour le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, il n’a jamais reçu sur sa table une demande de session extraordinaire en bonne et due forme comme le stipulent les testes législatifs. Il a reconnu avoir eu connaissance d’une demande dont les signataires n’atteignaient pas la majorité absolue requise pour actionner le processus d’ouverture d’une session extraordinaire au Parlement. En face, il y a les députés de l’opposition qui estiment que le président de l’Assemblée nationale joue plutôt avec l’avenir de la nation parce qu’il ne veut pas de l’adoption de la loi dérogatoire, comme le soutient la majorité au pouvoir dont il est membre par médias interposés. Les députés de l’opposition soutiennent qu’ils ont non seulement déposé une demande de session extraordinaire mais celle-ci est belle et bien signée par une majorité 43 députés sur les 83 que compte l’Assemblée nationale. Les opposants ajoutent que « le président Mathurin Nago, après avoir brillé par son absence au Parlement, a choisi d’aller faire économie de vérité sur le plateau de la télévision nationale, organe pris en otage par les gens du pouvoir pour mettre le pays à feu et à sang comme l’avait promis le président de la République ». Ainsi, une nouvelle polémique est née malgré les délais pressants.
Toujours sur le plan électoral, il faut noter que la distribution des cartes d’électeur connaît d’énormes difficultés. Il y a dans un premier temps, les électeurs qui retrouvent leurs noms sur des listes qui les obligent à voter dans une localité autre celle de leur résidence où ils ont été inscrits, étant donné que les inscriptions se sont effectuées par la méthode du porte-à-porte. D’autre part, il y a les électeurs qui constatent que la carte à eux remise porte une photographie qui n’est pas la leur. Enfin il y a des personnes régulièrement inscrites qui ont constaté, récépissé en main, qu’ils n’ont pas été pris en compte lors de l’établissement des cartes d’électeur et donc ne peuvent prétendre participer au vote si rien n’était fait pour les prendre en compte.la liste des difficultés est longue et jette un épais brouillard sur la possibilité de faire tenir le premier tour de la présidentielle le 6 mars prochain conformément au dernier décret portant convocation du corps électorale.
Pendant que l’incertitude grandit quant à la fiabilité de la liste électorale, la commission électorale nationale autonome (Cena) est très avancée dans l’organisation pratique du scrutin. Du moins, c’est ce sur les médias sur les médias ue soutient le président de la Cena. Le matériel lourd, ainsi que certains sensibles, sont régulièrement déployés sur le terrain au moyen des camions de l’armée. Cette impression d’organisation parfaite donnée par le président de la Cena cache de nombreux problèmes qui restent à résoudre. Les démembrements de la Cena, installés depuis plusieurs jours, sont sans moyen. Il y en a qui ne disposent même pas de bâtiment et à qui ont envoie du matériel. D’autres disposent de bâtiment mais pas de mobiliers pour travailler alors que la Cena leur envoie des équipements qu’ils sont obligés de parquer, à même le sol, dans des sales parfois à sol humide.
Sur le marché de négociation des électeurs, les tractations vont bon train malgré tout. Les différents candidats sont sur le terrain et multiplient manifestations et visites surprises pour ratisser large. Tout ceci se fait dans une ambiance faite de respect du droit à la différence, même s’il y a par endroit des cas de tentatives de provocation qui n’aboutissent pas à des scènes de violence majeure.
Aubin R. TOWANOU
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