mercredi 12 octobre 2011

Bénin-Fronde sociale

Projet de loi sur le droit de grève :
Veille maximale chez les travailleurs
Les centrales et confédérations des syndicats des travailleurs de la fonction publique s’organisent contre l’initiative d'un projet de la loi sur le droit de grève en République du Bénin. Les syndicalistes, en courroux, préconisent une veille permanente afin de faire barrage à toute loi visant la remise en cause du droit de grève. Ils l’ont fait savoir à la faveur d’un meeting tenu le mardi 11 octobre 2011 dans l’enceinte de la Bourse du travail.
Le gouvernement du Bénin fait montre d’une indifférence face aux actions menées par les responsables des centrales syndicales pour bloquer le vote du projet de loi portant droit de grève en République du Bénin. En revanche, il affiche une volonté franche de parvenir au but. Pour se rendre à l’évidence, il suffit de prendre en compte la détermination de certains députés, proches de la majorité présidentielle, à accélérer le processus de vote de ce projet de loi. Pour le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi Bénin), Georges Kakaï Glèlè, certains élus du peuple veulent à tout prix peser lourd dans la balance pour un vote rapide de cette loi. L’autre stratégie, à en croire le représentant de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Michel Kissi, consisterait à programmer « le musèlement » progressif des mouvements syndicaux. Les militaires et paramilitaires sont dit-il, les premiers sur la liste. « Ensuite suivront le Syndicat de la santé, de l’éducation et ainsi de suite. La stratégie, c’est d’éviter de le faire en bloc, mais d’aboutir au même résultat », ajoute t-il. C’est pourquoi, les syndicalistes récriminent cette volonté sans faille, de mettre entre parenthèse les libertés chèrement acquises depuis la Conférence nationale des forces vives de février 1990. En conséquence, ils sonnent d’ores et déjà la mobilisation générale. « Face à cette menace, il n’y a autre réaction que la lutte. On doit, contre vents et marées, poursuivre la lutte. Il faut une unité d’action. Restons soudés, sinon ce rouleau compresseur risque de nous écraser. Mais, nous n’allons pas abdiquer. La lutte ne fait que commencer et elle ne va pas trop durer », campe le Sg de la Cosi. Pour le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou, la suppression du droit de grève aux militaires et paramilitaires est un signal fort à tous les autres mouvements syndicaux afin qu’ils se lèvent pour faire front à la fin programmée de l’exercice syndical au Bénin. Le Secrétaire général de la Cstb, Gaston Azoua, a quant à lui battu en brèche, chacune des dispositions du projet de loi. Les centrales et organisations syndicales sont prêtes a t-il prévenu, à recourir à tous de moyens de lutte pour se faire entendre. Pour y parvenir, il a appelé à une synergie d’actions à tous les niveaux. « La situation est grave et tous les démembrements doivent s’inscrire dans la même dynamique pour réussir la lutte », a-t-il déclaré.

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