vendredi 30 décembre 2011

Bénin-Santé

Dorothée Kindé Gazard, ministre de la santé
  Les publicités sur les médicaments modernes et traditionnels proscrites


Les médias du Bénin ne doivent plus servir de vecteur aux publicités sur les médicaments traditionnels et modernes. L’Etat y met fin à compter du 31 décembre 2011. La décision d’interdiction est intervenue à la suite de la séance de travail qui a eu lieu ce jeudi 29 décembre 2011 entre la ministre de la Santé, Dorothée A. Kindé Gazard, et les Conseillers de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac).

L’application de l'arrêté interministériel N°9960/Msp/Dc/Sgm/Dped/Cp/Mt/Sa du 3 novembre 2004 aura suffi pour donner un fondement juridique à la décision d'interdiction. Ce règlement dispose, en son article 1er, que la publicité en matière de pharmacopée et de médecine traditionnelle et toute forme de message écrit, radiodiffusé ou audiovisuel contre rémunération ou non par une institution ou une entreprise publique ou privée, dans le but d’inciter les populations à l’utilisation de médicaments traditionnels en échange de biens de service ou non, est interdite. Pour les conseillers de la Haac présents à la séance, la pratique en cours actuellement ne répond en rien aux dispositions contenues dans cet article qui fixe pourtant les limites à la publicité de ces produits. C’est donc au regard du constat général, une volonté délibérée de ces commerçants d’enfreindre aux principes en la matière. Mesurant les impacts de ces publicités agressives sur la santé des communautés, la première responsable en charge de la Santé et le Président de l’autorité de régulation des médias ont à l’unanimité, pris cette décision qui permettra d’assainir la publicité en matière de pharmacopée et de médecine traditionnelle et moderne. A travers un exposé détaillé des nombreux dangers qu’on peut faire subir à l’organisme en cédant facilement au charme de la publicité, la ministre de la Santé a réaffirmé son engagement à assainir le secteur. Par ailleurs, il a été décidé de la mise sur pied d’une commission qui se chargera d’étudier les autorisations délivrées à ces promoteurs de médicaments traditionnels. Celle-ci aura pour fonction d’assurer un meilleur suivi de la diffusion de messages et publicités, le cas échéant, dans les médias. Les Conseillers ont également soulevé la nécessité d’un toilettage des textes en vue de définir les types de médicaments pouvant faire l’objet de publicité. Par ailleurs, de nouvelles dispositions seront prises dans un meilleur délai entre le ministre de la santé et le président de la Haac pour l’application effective de ces décisions


 

  Prise en charge des PV/VIH-SIDA: Rupture des antirétroviraux 




Une décennie déjà que les personnes vivant avec le Vih/Sida (Pvvih) au Bénin bénéficient d’une prise en charge médicale. Afin de prévenir les infections opportunistes et freiner l’évolution du virus dans le corps, ces malades utilisent des antirétroviraux (Arv). Des produits dont l’acquisition et la distribution font souvent l’objet de longues procédures administratives, créant ainsi des ruptures de stock sur les sites de prise en charge. Les Personnes vivant avec le Vih (Pvvih), contraintes de prendre ces molécules pour le reste de leur vie, se déciment dans le silence.




Calme et serein, Marius Acotchou raconte comment la rupture des Arv a décimé dans un passé récent certains de ses compagnons : « Je me souviens de la période de 2002-2003 où il y avait eu environ six mois de rupture d’Arv et les gens sont décédés. Il y avait des décès en cascade. C’était ardu pour nous. C’est ainsi que d’autres Pvvih étaient allées se refugier sous la coupole des marchands d’illusions, les tradithérapeutes sans gain de cause. Finalement les problèmes de survie se sont mêlés au Vih et les gens sont morts ». De son siège, les paupières légèrement rabattues et le visage froissé, le rescapé et actuel président du réseau des Pvvih au Bénin, lâche : « C’était triste, on avait constamment peur ». Cette angoisse, loin d’être révolue, constitue encore le lot quotidien des 20.000 porteurs du virus du Sida placés sous Arv en République du Bénin. Ils représentent 33,33% des 60.000 Pvvih. Quant aux 40.000 autres, plusieurs raisons expliquent leur attente. Parmi eux, 2000 meurent chaque année faute de soins. « Toutes les Pvvih ne peuvent pas être systématiquement mises sous Arv. Nous avons des critères d’éligibilité », détaille le Dr Amédée de Souza, Chef service prise en charge au Programme national de lutte contre le Vih/Sida (Pnls).
Hormis les dons directs en molécules d’Arv offerts par certains Partenaires techniques et financiers (Ptf), environ 10 milliards de Francs Cfa sont déboursés chaque année sur financement du Fonds mondial (22.000.000.000 Fcfa, octobre 2010 à décembre 2012). 90% des acquisitions en Arv sont financés par le Fonds mondial. Les 10% sont répartis sur l’ensemble des autres Partenaires techniques et financiers. Afin de mieux prendre en charge ces malades sous Arv, 90 sites de prise en charge sont installés sur toute l’étendue du territoire national. Ces centres et hôpitaux de prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida (Pec) et de Prévention de la transmission mère enfant (Ptme) accueillent, conseillent et s’occupent de la prise en charge psychologique et médicale des Pvvih. « Chaque fois que des personnes sont dépistées séropositives, elles sont référées vers ces centres qui s’occupent de leur prise en charge », explique Marius Acotchou, président du Réseau des personnes vivant avec le Vih/Sida au Bénin (Rébap+). « Placés désormais sous contrôle, ces malades bénéficient à un stade donné (en fonction du taux de lymphocyte Cd4 - globules blancs - et de la masse corporelle, Ndlr) des Arv », poursuit-il. De la quantification des besoins en Arv à leur mise à disposition des malades, la procédure est complexe. « La conditionnalité de toute commande d’Arv sous le Fonds mondial passe par la validation des documents de commande. Ce n’est qu’après cette étape que l’appel d’offres est lancé. C’est une procédure complexe », relate le Dr Mireille Ahoyo da Silva, Chef service Gestion des médicaments et produits de laboratoire au Pnls. Depuis peu, les médicaments sont livrés et réceptionnés par le Dépôt principal de la Centrale d’achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (Came) à Cotonou. « Ces médicaments sont d’abord mis en quarantaine puis contrôlés. Ce n’est qu’après la confirmation par le laboratoire de leur qualité que la quarantaine est levée. Et nous passons à la distribution », précise le Dr Marcus Viakin Kintossou, Chef dépôt régional de la Came Parakou. Placées sous la coupole du Pnls et ses structures décentralisées (les Centres d’information, de prospective, d’écoute et de conseils (Cipec), ces distributions sont assurées par Came Cotonou, pour ce qui concerne les sites situés dans les départements du Sud et du Centre. Les dépôts Came de Parakou et de Natitingou alimentent eux les sites du septentrion.
Chaque site dispose d’un stock d’alerte de trois mois et un stock de fonctionnement d’un mois. « Chaque gestionnaire d’Arv (celui qui a en charge la gestion des Arv sur les sites de prise en charge, qui en donne aux Pvvih et en rend compte) est tenu de faire un rapport mensuel et d’établir un bon de commande afin d’obtenir dans un mois les produits demandés. Ainsi, à la fin de chaque mois, nos équipes sont dépêchées sur le terrain. Elles collectent les rapports, les bons de commande et mettent à la disposition des gestionnaires d’Arv, les molécules commandées lors de leur dernier passage », retrace le Dr Marcus Viakin Kintossou.
Malgré la volonté et la détermination de la plupart des Pvvih sous Arv à suivre le traitement, ces malades sont généralement confrontés aux problèmes de ruptures de molécules sur les sites de prises en charge. Selon ces bénéficiaires, il existe deux catégories de ruptures. « Il y a des ruptures au plan national et au niveau des sites de prise en charge. Mais souvent, ce ne sont pas toutes les molécules (médicaments, Ndrl) qui manquent à la fois. Je pense que c’est un problème d’organisation qui se pose », regrette Marius Acotchou.
Pour gérer ces ruptures, les stratégies varient d’un site à un autre. « En cas d’absence d’une molécule, nous arrêtons le traitement », renseigne Ambroise Toton, agent de santé à l’Organisation pour le service et vie (Osv Jordan) Parakou. Par contre, d’autres agents de santé optent pour la substitution de molécules : « Lorsqu’il y a rupture, vous êtes obligés de changer de protocole (Combinaison de molécule, Ndlr », note le Dr Félix Atakpa, gestionnaire des Arv au Centre hospitalier départemental (Chd) Borgou. Parfois, afin de faire face à la crise, les responsables de sites de prise en charge d’Arv se prêtent des produits, en attendant le prochain ravitaillement. « Pour ne pas pénaliser les malades, nous sommes obligés en cas de rupture d’aller négocier les médicaments au niveau des autres sites qui en disposent. Dès qu’il y a de disponibilité de stock, nous rétrocédons », explique Béatrice Gnonhossou, agent de santé au Chd Borgou. Dans le souci d’avoir toujours des stocks disponibles et de satisfaire tous les malades, des gestionnaires de stock n’hésitent pas à réduire la quantité des médicaments d’Arv. Au lieu d’en donner pour un ou deux mois, ils en donnent pour une à deux semaines aux Pvvih. C’est le cas du site de l’hôpital de Boko, situé à 30 km de Parakou, où des Pvvih reçoivent toutes les deux semaines des Arv au lieu d’une fois par mois. A ce jour, le Bénin dispose de trois types (lignes) de traitement à base d’antirétroviraux. Chaque ligne composée de plusieurs molécules, généralement trois, est administrée en fonction du stade de la maladie et des résistances observées. « Dès que le malade qui est placé sous une ligne des molécules développe des résistances, il passe à la ligne suivante », précise le Dr Félix Atakpa.
La mauvaise foi
« En réalité, même s’il y a des ruptures au niveau national, il ne devrait pas y avoir de problème de stock au niveau des sites parce qu’en plus des trois mois de stock dont doivent disposer chaque site, nous leur donnons un mois de roulement. Donc s’il s’avère qu’il y a rupture au niveau national, les sites auront au moins trois mois avec leur stock d’alerte », soutient le Dr Marcus Viakin Kintossou. « Mais, poursuit-il, certains gestionnaires d’Arv n’arrivent pas à produire à tant leur rapport mensuel, et mieux d’autres sites ne possèdent même pas de gestionnaire d’Arv, (la distribution est confiée aux simples agents, Ndlr) ». Il en découle la réticence des agents de la Came à approvisionner ces sites en Arv, alors que de l’autre côté, le Pnls suit au fur et à mesure l’utilisation de ses produits. « Si, sur votre site de prise en charge, vous ne jouez pas des pieds et des mains pour pondre à tant votre rapport, la Came ne peut pas vous servir encore un autre stock, sans qu’elle n’ait l’assurance que vous avez utilisé rationnellement le stock préalable et que vous avez pondu des rapports qui sont approuvés. », renchérit Marius Acotchou, président Rébap+ : « A Parakou par exemple, sur un site, il y a un agent qui est à la fois infirmier et dispensateur d’Arv. Vous imaginez quand celui-là descend de la garde, il n’aura plus le temps de revenir parler des Arv. Il le fera lorsqu’il aura un bout de temps parce qu’il se dit : ce qui me paie le plus mon salaire, c’est de l’autre côté (le titre d’infirmier et non de gestionnaire d’Arv ou chargé de prise en charge des Pvvih, Ndlr) » poursuit-il. Selon le Dr Marcus Viakin Kintossou : « Les trois mois de stock d’alerte ne sont plus respectés dans ces conditions ». Même réquisitoire du côté des associations de Pvvih du Borgou et du Zou. « Les gens nous disent qu’ils ne sont pas motivés. En plus de leur quotidien en tant qu’agent de santé, ils ne perçoivent pas d’autres émoluments relatifs à la prise en charge des Pvvih », relève sous anonymat, une Pvvih à Abomey. Ce que confirme Maxime Todonou, gestionnaire de stock, Osv Jordan Parakou : « Nous n’avons aucun contrat. Nous sommes juste sollicités à travers nos centres à prendre en charge les Pvvih », déclare-t-il. Hormis ces dysfonctionnements, au plan national plusieurs raisons motivent ces ruptures d’Arv. « Parfois les produits sont disponibles, mais on nous dit qu’il n’y a pas de moyens pour les convoyer sur les sites, surtout ceux de l’intérieur du pays », fustige un responsable d’association de Pvvih du Zou. Du côté du Pnls, cette plainte n’est pas fondée. Car, aux dires de certains responsables, la Came a la responsabilité de distribuer sur tous les sites les Arv. « Elle rend compte mensuellement au Pnls », indiquent-ils. L’autre raison, qui fâche les Pvvih, est la lenteur administrative. Selon Marius Acotchou, les procédures administratives sont trop lourdes. « Une demande de besoins d’Arv envoyée le 4 novembre 2010 a été validée par le bailleur le 20 mai 2011. Ce qui a provoqué la dernière rupture de molécule (premier semestre de 2011, Ndlr), alors que les documents transmis étaient finalisés », détaille une source proche du Pnls. Cela pèse énormément sur le système de prise en charge. » Il déplore, à l’instar de certains acteurs œuvrant dans la lutte contre le Vih/Sida, le fait que le Bénin continue de compter sur les bailleurs de fonds et partenaires techniques et les financiers pour l’acquisition des Arv. La mauvaise foi de certains fournisseurs d’Arv qui ne livrent pas les produits dans les délais contractuels est également mise à nu.
« Le pauvre n’a pas droit à la parole »
Les conséquences des ruptures d’Arv sur les malades sont nombreuses. Au plan moral, à chaque fois qu’il y a rupture, c’est la panique : « c’était une réaction de panique qu’il y a eu à leur niveau (Pvvih, Ndlr) ; ce qui a fait que nous avons substitué les molécules. Et cela nous a vraiment aidés. Dieu merci, nous n’avons pas connu de décès », étaye Maxime Djidonou, gestionnaire des Arv à l’Osv Jordan, en réponse aux conséquences de la récente rupture d’Arv en 2011. « Psychologiquement, la personne est atteinte », confirme le Dr Félix Atakpa. Sur la question des inconvénients, une Pvvih prise en charge à l’hôpital de zone de Sinendé-Bembèrèkè pique une colère : « Nous avons l’impression qu’au Bénin, le pauvre n’a pas droit à la parole. Nous les Pvvih sommes souvent considérées comme des moins que rien sur le terrain car, pour une raison ou une autre, les ruptures se créent. Nous avons eu des ruptures d’un mois, on sait ce que cela a donné ». Pour le Dr Marcus Comlan Viakin Kintossou, « lorsqu’un malade arrête de suivre son traitement, il développe des résistances du virus contre le même médicament qu’il aura à prendre un peu plus tard. Ce genre de résistance forcément va entrainer une inefficacité ». Nonobstant le fait que la substitution n’a, selon certains spécialistes, aucun impact négatif sur le traitement, elle constitue pour d’autres un risque. « Lorsqu’il n’y aura plus de ligne, il n’y a plus rien à faire, c’est la mort », alerte Ambroise Toton, agent de santé. Entre la rupture, la substitution, le changement de ligne et la mort, les malades sont également confrontés à des problèmes d’ordre économique. En témoignent ces propos de Yabi Vincent, Kpambouragni, médiateur : « Hier, il y a un ami qui a effectué plus de 50 km de voyage et on lui a donné seulement des Arv pour un mois. C’est des charges financières pour lui parce qu’il doit revenir chaque mois. » L’autre fait qui met à mal le budget des Pvvih, ce sont certains bilans qui sont demandés après les périodes de rupture. Aussi, font-ils eux-mêmes face aux maladies opportunistes.
La thérapie…
« Avant, les malades n’aimaient pas suivre les traitements ; maintenant cela ne dépend plus d’eux », constaste Ambroise Toton. Il invite les acteurs impliqués à tous les niveaux à prendre conscience du rôle qui est le leur dans la lutte contre le Vih au Bénin. « Les Partenaires techniques et financiers disent que des milliards, il y en a au Bénin pour résoudre les équations en matière d’Arv. Il faudrait que chacun joue sa partition à temps. », exhorte Marius Acotchou qui met l’accent sur une meilleure organisation du personnel au niveau des sites de prise en charge : « Il faut éviter de mettre des gens de niveau inférieur. Parfois vous tombez sur des gens qui sont débordés. Il faudrait qu’au niveau des sites on soit beaucoup plus exigeant et qu’on mette un système performant de gestion des Arv, pour qu’on n’en arrive plus à ces ruptures d’Arv. » Dans le même sens, le Dr Marcus Viakin Kintossou plaide pour des formations en faveur des gestionnaires des Arv de sites de prise en charge.
« Au plan national, l’Etat ainsi que les bailleurs doivent faire de leur mieux afin de garantir aux malades les molécules. Les acteurs doivent bien jouer leur partition », propose Maxime Djidonou qui suggère aux autorités de lancer des commandes d’Arv auprès des laboratoires nationaux qui en fabriquent déjà. A l’unanimité, les acteurs impliqués dans la prise en charge des Pvvih demandent à l’Etat béninois de penser à budgétiser l’acquisition des Arv. « Sans Arv, Sida=Mort », déclare Pascal Atikpa, Chargé de programme de l’Ong Centre de réflexion et d’action pour le développement intégré et la solidarité (Ceradis).



Chimelle Gandonou
(Quotidien Le Matinal)
Enquête réalisée grâce au soutien de l’Upmb avec l’appui financier du Padeg/Danida

jeudi 29 décembre 2011

Bénin/Catholicisme et crise de la foi

Mgr Gayé, Archevêque de Cotonou
 

Mgr Ganyé à propos des guérisons miraculeuses à Banamè
"C’est une insulte à Dieu"


L’Archevêque de Cotonou, Monseigneur Antoine Ganyè s’est prononcé officiellement sur le dossier « Parfaite de Banamè ». Pour l'Eglise catholique du Bénin, les soi-disant guérisons miraculeuses et les mouvements de foule vers Banamè, région située au Centre du Bénin, à la recherche de salut spirituel ne sont que vue d'esprit assimilable à une insulte à la foi divine. C'était dans son homélie prononcée le 11 décembre 2011 à l'occasion du pèlerinage diocésain, "Pélé 2011", à l’Eglise Notre Dame de la divine miséricorde à Allada. Voici son intervention.
"Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Chers frères et sœurs, soyez les bienvenus. Je vous salue tous et toutes. Nous avons écouté la parole de Dieu. Dans la première lecture, on nous a rappelés le fruit défendu qu’Eve a donné à Adam parce que c’est sa femme. Et Adam a obéi à sa femme et a mangé ce fruit. Le fruit défendu, chaque époque a le sien. Chaque pays a le sien. Dieu nous envoie cette épreuve de fruit défendu, mais nous n’obéissons pas toujours à la loi du Seigneur. Nous n’arrivons pas à discerner qu’elle est la loi du Seigneur. Quelle défense le Seigneur nous a faite ? Nous n’arrivons pas à déceler cela lorsque nous sommes devant le fruit défendu. Le fruit défendu est tellement alléchant que ce fruit nous enlève tout pouvoir de réflexion, toute possibilité de retour à la parole de Dieu. Le fruit défendu, Adam l’a mangé et ce fruit défendu selon la définition du serpent, c’est un fruit qui donne connaissance. La connaissance du bien, la connaissance du mal et un fruit qui nous élève jusqu’à la dignité même de Dieu. Adam l’a mangé. Est-ce que nous sommes maintenant parvenus jusqu’à l’autorité de Dieu ? Jusqu’à la dignité de Dieu ? Bien au contraire, nous sommes descendus très bas parce que nous descendons dans le péché. Et le péché nous a gagnés complètement. Et le péché nous a submergés et c’est pourquoi d’ailleurs le Christ est arrivé pour nous tirer de ce péché, pour nous soulever afin que nous puissions avoir la force de retourner vers le Père, de nous référer à Dieu, notre origine. Voilà mes chers amis. Le fruit défendu ne nous aide en rien du tout pour que nous soyons des dieux. C’est dans la mesure où nous obéissons à la loi du Seigneur, à la loi de son amour. C’est dans cette mesure-là que nous devenons effectivement des dieux. Mais quand l’amour manque dans nos cœurs, nous sommes pires que le démon. Je vous dis tout cela pour vous mettre en garde contre les nouveaux messies. Les nouveaux rédempteurs qui se prennent pour Dieu. Une personne humaine ne dit jamais : « je suis l’incarnation de Dieu. Je suis Dieu ». Un être humain ne dit jamais cela parce que, dire cela, c’est blasphémer. C’est insulter Dieu. Soyons clairs. Nous devons être clairs avec vous. Il ne faut pas insulter Dieu, faisant peut-être tout ce que nous voulons. Mais n’allons pas jusqu’à blasphémer, jusqu’à insulter Dieu en disant qu’on est créateur. Ça ne se dit pas. Et des gens qui disent cela, même s’ils font descendre le ciel sur la terre, on ne court pas pour aller voir parce que c’est sale. C’est vilain, c’est pire plus que ce dont on ne peut pas donner le nom ici. Ne faites pas cela ou bien, vous ne savez pas que dire ? Si moi, je me mets à dire devant vous que je suis Dieu désormais et je ne m’amuse pas en le disant. Mais, c’est un blasphème. C’est une insulte à Dieu. Il faut que le Béninois du Bénin quartier latin, soit quand même capable de réflexion pour savoir que certaines paroles sont des insultes. Ce n’est pas lorsqu’on dit que tu es imbécile, qu’on insulte quelqu’un nécessairement. Non, mes chers amis. Le fait de dire qu’une femme se lève et dise je suis Dieu. Je suis l’incarnation de Dieu, c’est un blasphème. Ça ne se dit pas mes amis. On ne dit jamais ça. Il y a un seul être qui se trompe pour dire cela : c’est Belzébul, le démon, Satan, le serpent, le dragon. C’est lui seul qui dit des choses comme ça. Alors moi, en tant que pasteur de ce diocèse, je dois vous le dire et vous mettre en garde. Le fruit qu’on nous apporte aujourd’hui, c’est la guérison. Quand le Béninois entend la guérison, il devient fou. Et il court à tous les sens tous azimuts pour être guéri. Il lui manque le réflexe de revenir à la parole de Dieu. Et la parole de Dieu dit : en ce temps-là, beaucoup feront des miracles que moi. On vous dira, le Christ est sur l’Atacora, il fait des miracles. On vous dira, le Christ est sur la mer, il fait des miracles. On vous dira, le Christ est dans la Vallée de l’Ouémé, il fait des miracles sensationnels. On vous dira, le Christ est sur le Mono là-bas en train de faire des miracles. Et le Christ paisiblement conclut en disant : « n’y allez pas, je ne suis pas là. Ils vous trompent ». Comment une dame va dire qu’elle est « créateur ». « Je suis créateur » Cela ne se dit pas. C’est comme si ton père était assis. Et comme peut-être qu’il n’est pas assis sur son trône, il a laissé le trône et son chapeau de côté. Toi le fils, tu déclares qu’à partir d’aujourd’hui « je suis le père de cette famille » et tu mets le chapeau de ton père et tu t’assoies sur son trône. A partir de cet instant, tu es un monstre. Cela ne se fait pas. On n’insulte pas Dieu et là les catholiques doivent le savoir. Nous devons savoir cela même si nous avons mal à l’oreille. Même si nous avons des rhumatismes. Même si nous avons mal au ventre. Allons à l’église, allons à nos prêtres. Et non pas chez ‘’Belzébul’’. Et je suis content que tout ce que je dis est transmis dans tout le Bénin, par la Radio Immaculée. Que tout le monde entende cela à travers la Radio et dans tout le Bénin. Et maintenant, ceux et celles qui disent cela, nous devons savoir que ce sont les fils et les filles d’Abraham comme nous. Et c’est pourquoi nous devons poser des actes de charité et d’amour vis-à-vis d’eux. Il parait qu’ils insultent les évêques. Ils insultent l’église etc., ce n’est pas cela le problème. Le diable est toujours comme cela. Il n’a pas de bénédiction. Il est comme cela, il insulte. Je vous demande à vous qui êtes ici de faire preuve d’amour et de charité. C’est un acte d’exorcisme à distance qu’il faut faire car le Christ le faisait. Car quand on lui disait ‘’Mon enfant est malade’’. Il disait ton enfant est déjà guéri, rentre chez toi. Nous devons exorciser le démon à distance. Que vous tous, vous posez des actes d’exorcisme contre ce démon qui est venu nous rendre visite alors que nous n’en n’avons pas besoin. Le Pape nous a rendu déjà visite et cela suffit. Pour exorciser des démons du genre, je m’en vais vous citer ce qu’il faut faire chrétiens, prêtres, évêques. Donnons la confession sacramentelle, c’est très important. C’est un sacrement puissant ; parce que c’est un sacrement qui manifeste notre humilité. Celui qui se confesse, le démon ne peut rien contre lui. Parce que celui qui se confesse sera humble et le démon est incapable d’humilité. Si vous faites l’Eucharistie avec l’adoration du Saint Sacrement le jeûne et puis le rosaire, ou les ‘’milles Avé’. Ensuite, regarde ton frère qui n’a pas mangé, qui n’a pas d’habits à porter. Si vous faites tout cela, ce démon retournera chez lui. Je dis cela parce qu’on me dit que le dimanche prochain, ces rédempteurs là viennent à Allada dans mon diocèse. Nous serons charitables en faisant tout ce que je viens de dire dans tout le vicariat d’Allada. A partir d’ici au sanctuaire, tous les confessionnaux seront ouverts. Les prêtres seront désignés. Donc que les prêtes qui sont parmi les frères se mettent à la disposition de tous les fidèles qui voudraient se confesser ici et à la paroisse et dans tout le vicariat d’Allada. Deuxièmement, j’ai dit l’eucharistie, ceux qui n’avaient pas l’habitude d’aller à la messe les matins. Aller à la messe les matins et communier à l’intention de ceux-là et demander leur conversion. C’est pourquoi je dis ils sont fils et filles d’Abraham. Et nous avons un devoir à leur égard. Ce n’est pas un devoir de coup de poing. Pas du tout. Vous vous confessez et vous confessez à leur intention « Seigneur convertis les » Vous communiez à leur intention : « Seigneur convertis les » et les soirs quand vous revenez de service. J’allais dire même tous les soirs, à partir de l’heure qui convient au curé le saint sacrement est exposé. Et les chrétiens viennent adorer le saint sacrement pour la conversion de ces gens là qui insultent Dieu. Ce n’est pas bon pour leur conversion. Nous allons prier pour leur conversion. Venez adorer le Seigneur et l’adoration finira avec le rosaire ou le chapelet. Nous commençons le rosaire depuis le début de la journée et peut être vous continuez le rosaire à l’adoration et puis le salut la bénédiction du Saint sacrement. A partir d’aujourd’hui, vous faites cela pendant toute la semaine et le dimanche prochain, vous jeûnez. Tout le vicariat d’Allada jeûne. C’est-à-dire vous faites un repas par jour. Vous faites un repas ce jour là. Ce n’est pas tuant. Donc je ne vais pas vous tuer. Est-ce le matin que vous allez le faire. Est-ce à midi que vous préférez. Est-ce le soir. Faites un bon repas ce jour là. Et c’est terminé. Et ce dimanche-là, une fois que le Saint sacrement sera exposé chez les sœurs à Allada ou ici, et qu’on soit en train d’adorer le Saint sacrement pendant toute cette journée de dimanche, et tous les prêtes qui sont ici, d’où qu’ils viennent doivent faire la même chose pour soutenir leurs frères qui sont à la maison. Qu’ils soient de Cotonou, de Djidja ou de je ne sais où, qu’ils posent les mêmes actes pour soutenir ceux d’ici pour demander constamment au Seigneur la conversion, la conversion de ces gens là pour que nous ne continuons pas d’insulter Dieu sur notre sol Béninois. Car ce sont des malédictions que nous attirons sur nous-mêmes. Ce n’est pas bon. Ce n’est peut être pas leurs fautes mais quand le démon est en vous. Ils parlent. Alors qu’ils s’en aillent pour que ces créatures de Dieu puissent retrouver leur bon sens, leur intelligence."

samedi 24 décembre 2011

Bénin-Parlement


Façade du siège de l'Assemblée nationale à Porto-Novo

 Les députés ont voté la loi de finances 2012
 
Transmis le 14 octobre 2011 à l'Assemblée nationale conformément aux dispositions de la constitution du 11 décembre 1090, le projet de loi de finances gestion 2012 a été adopté ce jeudi 22 décembre 2011 à l’unanimité des députés présents et représentés.

Mille seize milliards et cinq cent millions de francs Cfa, telle est la prévision budgétaire votée par le Parlement béninois pour permettre à l'Exécutif de gérer les affaires en République du Bénin au cours de l'exercice 2012. Un budget en nette décroissance par rapport à celui de l'année en cours dont le montant était d'environ 1.099 milliards FCfa. Au cours de la séance plénière qui a consté ce vote, la lecture du rapport général a été faite par le président de la commission des finances et des échanges, Grégoire Laourou. Pour celui-ci, l’élaboration du présent budget doit être appréciée par rapport à l’environnement national, régional et international en 2011 caractérisé par le ralentissement économique lié à des contraintes, à la fois endogènes et exogènes résultant de la crise alimentaire et énergétique de 2008, et de la crise financière de 2009. Ainsi, cette situation se traduit par la faible contribution en 2010 des secteurs primaire, secondaire et tertiaire à la croissance, la contre performance de la production cotonnière ces trois dernières années soldée par une baisse de 13,8%. A cela, il faut ajouter la baisse de l’encours de la dette intérieure de 230, 5 milliards au 30 juin 2011 contre 246, 9 milliards en 2010, imputable au remboursement d’une partie des emprunts obligataires de la Caa et de la Sbee. Ensuite, il a été demandé par l’honorable Débourou Djibril, une suspension des travaux d’une heure que la plénière a d’ailleurs accordée. Les travaux ayant repris, le débat général a été ouvert et les députés ont exprimé leurs préoccupations.
Des députés pourtant très préoccupés
Le groupe parlementaire "Union fait la Nation" a ouvert la liste des interventions par la voix de l’honorable Louis Vlavonou. Pour lui, le rapport n’est pas en adéquation avec les chiffres inscrits dans le projet de loi de finances et le caractère des prévisions budgétaires est problématique. « Je demande de me fournir la simulation des performances des régies en fin décembre 2011, car avec ce que j’ai lu, la douane doit avoir un gap de 63 milliards. Les prévisions à cette allure ne seront pas atteintes, parce que fondées sur des bases fausses. Les conditions actuelles de travail à la douane ne permettront pas à la régie de réaliser cette performance, parce qu’aujourd’hui, la douane travaille avec une société privée en lieu et place des douaniers. Vous devez constatez avec moi que les produits en direction du Nigeria ont vu leur valeur doubler et on note la disparition desdits produits. De 500 conteneurs par mois, on enregistre à peine 10 conteneurs depuis l’autorisation du Pvi. Aussi, est-il important de rappeler que le gouvernement a été obligé de revenir sur les valeurs consensuelles qu’il appelle aujourd’hui valeur ajustée. Je souhaite que le gouvernement prenne en compte mes préoccupations, je sais que je suis seul et ce serait difficile. »a-t-il plaidé Gabriel Tchokodo du même groupe parlementaire note le faible taux de réalisation des ressources extérieures et celui de l’exécution des dépenses en capital. Pour lui, ce diagnostic permet d’apprécier la grande vulnérabilité qui caractérise l’économie béninoise. De même, il estime que l’analyse des prévisions budgétaires permet de se demander si le gouvernement veut vraiment atteindre un résultat. « Sinon comment comprendre que rien n’est prévu pour l’aménagement et le bitumage des voies dans le département du Couffo », s’est-il demandé. C’est pourquoi il interpelle le chef de l’Etat à ce propos. Certains députés se sont intéressés à l’utilisation à bon escient des ressources affectées au Pip. Ils ont demandé au Ministère du Développement, d’obtenir de tous les Dpp, des plans de travail annuels des projets et programmes de l’année, en vue de les responsabiliser pour un suivi évaluation. Il est aussi demandé au gouvernement d’organiser un atelier d’évaluation, de manière à lui permettre d’évaluer le chemin parcouru. Rachidi Gbadamassi s’est intéressé à l’enveloppe de 14 millions fcfa prévus dans ce budget, qu’il estime insuffisante pour dédommager les propriétaires terriens du site qui accueille aujourd’hui les travaux de construction de l’aéroport de Tourou. « Je ne comprends pas que le gouvernement, au lieu d’inscrire cette somme dans le budget, laisse entendre que l’emprunt obligataire le prendrait en compte », tempête le député Gbadamassi. Néanmoins, il a rassuré que les réformes engagées par le gouvernement du président Yayi Boni iront jusqu’au bout en dépit des démonstrations théoriques de certains députés. Le député André Okounlola comme beaucoup d’autres, demande au gouvernement de fournir beaucoup plus d’informations sur le Pvi pour éviter des intoxications çà et là. Quant à l’Honorable Emile Tossou, il souligne que le gouvernement doit prendre à cœur le programme spécial d’insertion des jeunes dans l’agriculture.
Des recommandations et amendements
Aux termes du rapport général, les députés ont demandé au gouvernement de veiller à une meilleure consommation des crédits inscrits au budget en éliminant les goulots d’étranglement dans le circuit des dépenses, notamment la fermeture précoce du Sigfip, de respecter rigoureusement le canevas de présentation recommandé par la Commission des finances et des échanges, de tenir grand compte des profils des formations pour la nomination des Drfm et Dpp dans les ministères et institutions d’Etat, d’intensifier la formation des acteurs de la chaîne des dépenses publiques, de rendre plus cohérents les projets et programmes et les ressources mises en place pour leur réalisation, de réduire, dans le cadre de la recherche de solution au problème récurrent de la faible consommation des crédits, la mobilité des cadres nommés dans les fonctions de Drfm et des Dpp des ministères. Aussi, s’agira t-il de poursuivre et d’accélérer le transfert de compétence et de ressources dans tous les domaines de l’administration publique aux communes, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour apporter l’appui conseil aux communes dans la mise en œuvre des programmes, notamment la construction de salles de classes et de centre de santé, ainsi que la réhabilitation des pistes rurales, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour doter le pays d’une véritable politique de développement du secteur agricole et de créer un cadre formel permettant aux députés de prendre part aux débats d’orientation budgétaire. Par la suite, il a été question d’aborder l’étude partie par partie de cette loi des finance consacrée aux conditions générales de l’équilibre financier, aux moyens des services et dispositions spéciales et les dispositions finales. Au terme des travaux, la loi a été votée à 67 voix pour, 00 contre, 00 abstention. Les ministres Adidjatou Mathys et Marcel de Souza ont par la suite remercié les députés et promis prendre en compte les recommandations faites ; ceci permettra au gouvernement d’améliorer l’élaboration du budget dans les années à venir, de même que son exécution.

dimanche 18 décembre 2011

Nommé ambassadeur du Bénin au Japon

Rufin Zomahoun dévoile sa vision
Le 14 décembre dernier, Rufin Zomahoun a été fait ambassadeur du Bénin au Japon. Approché, le nouveau chef de la mission diplomatique du Bénin dans onze pays de l’Asie et de l’Océanie avec résidence à Tokyo au Japon apprécie la portée de sa nouvelle responsabilité. Il a dévoilé par la même occasion sa vision pour ce que doit être désormais les relations diplomatiques entre le Bénin et l’ « empire du soleil levant ».
Les relations diplomatiques entre le Bénin et le Japon, déjà fructueuses, ont besoin d’être renforcées. Aussi faudra-t-il donner une nouvelle dimension au partenariat entre le Bénin et les autres pays placés sous la juridiction de l’ambassade du Bénin au Japon. Ceci par une offensive diplomatique visant l’augmentation des échanges commerciaux et culturels. C’est que sera l’armature principale de l’action qu’envisage mettre en œuvre SEM. Rufin Zomahoun, nouvel ambassadeur du Bénin près le Japon. Autour de cette épine dorsale, l’intéressé met un accent particulier sur la formation des cadres béninoises, avec un accent particulier sur les plus jeunes. Condition essentielle pour assoir la promotion du développement sur une ressource humaine de qualité. Il a par ailleurs souligné qu’il s’appropriera « toutes les bonnes pratiques du passé, s’il y en avait, en accordant désormais une place de choix à la bonne gouvernance » au niveau des services de l’ambassade du Bénin à Tokyo. Il a tenu à partager son rêve de voir le Bénin renforcer sa présence au Japon puis dans les dix autres pays sous sa tutelle. En effet, il a à sa charge par ailleurs les pays comme : les Corées du Nord et du Sud, le Singapour, les Iles Philippines, la Malaisie, l’Indonésie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Bhoutan etc. Pour que son rêve soit une réalité, il faut des moyens importants. C’est pourquoi, il promet agir de sa position actuelle pour contribuer qualitativement au développement économique du Bénin. Pour atteindre ses objectifs, le nouvel ambassadeur croit pouvoir rendre plus dynamique le contacte entre le chef d’Etat béninois et les premiers responsables des Etats dans lesquels il représente désormais le Bénin.
La Reconnaissance du nouvel ambassadeur
SEM. Rufin Zomahoun a indiqué, à l’entame de son intervention, que sa nomination a été pour lui une surprise, mais une surprise plutôt agréable. Pour ce faire, il a remercié le créateur, les mânes des ancêtres, ses parents, ses enseignants et a eu une pensée particulière pour la mémoire de Feu président Hubert Maga. Par la même occasion, il a exprimé sa reconnaissance à l’égard de l’ancien président Mathieu Kérékou qui l’a nommé le premier à son précédent poste de responsabilité au service de l’Administration béninoise. Il remercie enfin et surtout le chef de l’Etat, Boni Yayi, pour la marque de confiance qu’il vient ainsi de lui exprimer. Il fait noter qu’il faut avoir confiance en lui pour lui confier une charge aussi importante. En effet le Japon, est considéré comme étant la deuxième puissance économique et commerciale du monde après les Etats-Unis.
Le nouvel ambassadeur en bref
Jusqu’en mai 2011, Rufin Zomahoun était le Conseiller spécial du président de la République, chargé des affaires économiques en Asie et en Océanie. Poste qu’il a occupé d’avril 2004 à mai 2011. Docteur en sinologie et en sociologie, le nouvel ambassadeur du Bénin près Japon a fait des études supérieures en marketing, en interprétariat (Français, Anglais et Japonais), en journalisme, en linguistique, etc. Au niveau de l’Ordre national du Bénin, il est fait Chevalier en juillet 2002. Aussi, il a reçu diverses distinctions ailleurs dans le monde. On retient le prix de la Jeune Chambre internationale nominant les meilleurs jeunes du monde entier, obtenu en 2001, le prix de la Cour impériale du Japon qu’il a reçu en 2009. Il est par ailleurs président fondateur de la « Fondation Ifè ». Une organisation non gouvernementale à but non lucratif, reconnue d’utilité publique, qui a plusieurs œuvres sociales à son actif. On peut citer, entre autres, la construction de plusieurs salles de classe et des forages de puits en zones déshéritées ; la formation des jeunes en culture et en langue japonaises avec des bourses de formation supérieure dans les universités japonaises, etc.

lundi 5 décembre 2011

Dernières infos sur le Bénin

 Haute cour de justice :Théodore Holo réélu président

Le Gouvernement du Bénin prend de nouvelles
mesures relatives aux primes


Le Conseil des Ministres s’est réuni en séance extraordinaire, le jeudi 1er décembre 2011, sous la présidence effective du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement.
Au cours de la séance, le Conseil des Ministres a examiné un rapport de l’Inspecteur Général d’Etat relatif au paiement des accessoires de salaire (primes et indemnités) au sein des Sociétés d’Etat, des Sociétés d’Economie Mixte, des offices et Etablissements publics nationaux.
De l’examen dudit rapport, il ressort que la situation économique des Sociétés d’Etat, des Sociétés d’Economie Mixte, des Offices et Etablissements publics au Bénin se dégrade de jour en jour. Les taux de profitabilité quasi-nulle et parfois négatifs qu’affichent toutes ces unités de production sont l’illustration tangible de leur situation.
Le Conseil des Ministres a par ailleurs noté que les pratiques de mauvaise gouvernance, sur fonds d’octrois anarchiques de primes et d’indemnités, gonflant les charges d’exploitation sans commune mesure avec les ressources, et ayant conduit à une époque donnée à la faillite et à la dissolution de nombreuses entreprises publiques dans notre pays, ont encore cours dans ces sociétés d’Etat et menacent dangereusement leur survie.
En outre, la Convention Collective générale ainsi que les Conventions Collectives particulières sur la base desquelles fonctionnent les Entreprises d’Etat ont besoin d’actualisation pour être en conformité avec les règles et pratiques de gouvernance dans la sous-région, notamment celles de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (Ohada).
Face à cette situation, le Conseil des Ministres, soucieux de préserver la vie des entreprises publiques de notre pays ainsi que l’emploi et la survie des travailleurs et de leurs familles respectives, a décidé :
- d’instaurer de nouvelles pratiques visant la meilleure gouvernance possible au sein de ces entreprises publiques par l’actualisation du cadre juridique et la mise aux normes des règles de l’Ohada de la Convention Collective générale et des Conventions Collectives particulières qui régissent la gestion de ces unités de production ;
- de mettre en place sous la supervision de l’Inspecteur Général d’Etat, un Comité qui sera chargé de procéder à la relecture de toutes les Conventions Collectives et de proposer au Conseil des Ministres de nouvelles règles visant l’assainissement de la gouvernance au sein des Entreprises publiques de notre pays et prenant en compte la nécessité de définir un nouveau mode de rémunération et d’octroi de primes et indemnités de toutes sortes.
Le Conseil des Ministres saisit la présente occasion pour rappeler au peuple béninois en général et aux travailleurs des entreprises publiques en particulier, que ces entreprises sont des Sociétés d’Etat qui n’appartiennent pas à des individus, mais restent les propriétés de la communauté nationale et de l’Etat béninois qui en est l’actionnaire principal et l’employeur de tous ceux qui y travaillent. En conséquence, ces entreprises doivent être bien gérées pour permettre aux générations présentes et futures d’en tirer le meilleur profit, et d’assurer la prospérité de la nation béninoise.
Le Conseil des Ministres a aussi examiné et approuvé une autre communication de l’Inspecteur Général d’Etat relative au rapport de la Commission de vérification des fonds mis à la disposition du Fonds National de Garantie (Fonaga) dans le cadre du partenariat avec le Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (Fnpeej).
Suite à des informations qui lui sont parvenues, le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement a instruit l’Inspecteur Général d’Etat à l’effet de constituer une commission en vue de vérifier :
 l’origine et les motifs des fonds mis à la disposition du Fonaga ;
 l’éligibilité des dépenses effectuées ;
 et la gestion d’ensemble du contrat de partenariat entre le Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (Fnpeej) et le Fonaga.
Du rapport de la Commission de vérification, il est à relever que c’est le Gouvernement qui a mis à la disposition du Fonaga, une somme de un milliard (1.000.000.000) de francs Cfa pour assurer la couverture de garantie des crédits complémentaires des promoteurs de Petites et Moyennes Entreprises (Pme) venant du Fnpeej.
Dans ce cadre les dépenses éligibles sont les paiements aux banques bénéficiaires de crédits complémentaires, des encours de crédits non remboursés, considérés comme sinistrés.
De la gestion de cette somme, il ressort que le solde théorique dans les livres du Fonaga est à ce jour de 950 millions de Fcfa, placés en dépôt à termes et en comptes courants dans les banques.
La plupart des dossiers soumis à l’activation de la garantie de Fonaga n’ont pas bénéficié de crédits complémentaires des banques. Cette situation est liée à la réticence des banques dont les conditions d’octroi de crédit sont plus rigides, surtout face aux projets de jeunes promoteurs sans expérience qui, pour la plupart, ne présentent aucune garantie réelle en dehors des 50% du FONAGA.
L’examen de cette communication révèle que le Fonaga et le Fnpeej sont des structures mises en place par l’appui du Gouvernement dans le cadre de la promotion des Pme/Pmi et de l’insertion des jeunes dans la vie active.
L’ensemble de ces structures qui demeurent sous l’emprise de l’Etat à travers le mécanisme mis en place, devrait permettre une utilisation rationnelle des fonds mis à leur disposition pour propulser les jeunes à leur employabilité.
En approuvant ledit rapport, le Conseil des Ministres, en décidant du maintien de ces deux structures interdépendantes à travers le mécanisme mis en place, a recommandé leur amélioration par une relecture du contrat de partenariat avec un suivi rigoureux de l’Etat dans son exécution.
Aussi le Conseil des Ministres a-t-il instruit le Ministre chargé de la Micro finance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes à l’effet :
1. de veiller au suivi rigoureux de l’utilisation des fonds de l’Etat mis à la disposition du Fonaga dans le cadre de toutes ses activités et d’en rendre compte périodiquement au Conseil des Ministres ;
2. d’inviter les deux parties à procéder à la relecture du contrat de partenariat Fnpeej-Fonaga en le réhabilitant et en tenant compte des réformes en cours au niveau du Fnpeej ;
3. d’instruire la Directrice Générale du Fnpeej à s’assurer du bouclage définitif du financement complémentaire avant la mise en place du crédit Fnpeej ;
Par ailleurs, le Conseil des Ministres a recommandé entre autres au Conseil d’Administration du Fonaga :
1. de faire réaffecter le milliard reçu au profit de l’Etat ;
2.de faire imputer les ressources ultérieurement mobilisées dont le milliard à un compte de provisions réglementées ;
3. de faire ouvrir un journal auxiliaire risque Fnpeej pour l’imputation des opérations de couverture des risques garantis par le Fonaga pour le compte des promoteurs Fnpeej en vue de mettre en exergue la traçabilité des opérations réalisées dans le cadre du partenariat ;
4. de faire un compte rendu périodique au FNPEEJ des opérations effectuées dans le cadre strict du partenariat notamment celles relatives aux promoteurs de projets recommandés par le Fnpeej.
Le Conseil des Ministres a également examiné et approuvé une proposition du Ministre de l’Economie et des Finances relative à la mise en place d’un audit permanent des opérations commerciales des recettes de douanes.
Il est de notoriété publique que le budget de l’Etat béninois est essentiellement fiscal. Or, depuis quelques années les ressources mobilisées sont de plus en plus insuffisantes pour faire face, de manière significative, aux charges qu’impliquent les ambitions d’émergence de notre pays et les besoins de bien-être social des populations.
En effet, les ressources internes connaissent une tendance baissière d’année en année, tandis que la raréfaction de l’aide au développement s’accentue dans un contexte de crise économique et financière internationale généralisée qui menace la stabilité des Etats.
Pour renforcer les réformes engagées par l’Etat béninois visant à inverser cette tendance et afin de s’assurer du bon fonctionnement du dispositif financier et de la fiabilité du système informatique douanier à tous les niveaux, de manière à maximiser les effets attendus desdites réformes, il est apparu impérieux de mettre en place un audit permanent des opérations commerciales des recettes de douanes par des experts professionnels compétents et indépendants.
Dans ce cadre, le Conseil des Ministres a instruit le Ministre de l’Economie et des Finances, aux fins de procéder par appel d’offres et dans les meilleurs délais, au recrutement d’un Cabinet d’audit pouvant mobiliser les compétences en matière de procédures et opérations douanières et d’exploitation de système informatique implanté dans un environnement douanier.
Fait à Cotonou,
le 02 décembre 2011
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Eugène Dossoumou
Suite à la présentation du rapport de l’Inspecteur général d’Etat relatif au paiement des accessoires de salaires aux personnels en poste dans les sociétés d’Etat, les sociétés d’économie mixte, les offices et les établissements publics nationaux, le Conseil des ministres réuni le jeudi 1er décembre 2011, en séance extraordinaire, a pris de nouvelles mesures. Cette nouvelle décision est prise suite à la suspension des primes suivie de la levée de la suspension intervenues au cours du mois de novembre 2011. Celles-ci prévoient l’instauration du cadre juridique de ces entreprises, l’assainissement de la gouvernance, et bien d’autres réformes. Lire le compte rendu de la séance, présenté par le secrétaire général du gouvernement.
Le président sortant de la Haute cour de justice, le professeur Théodore Holo, agrégé de droit constitutionnel, a été élu le vendredi 2 décembre 2011 pour un nouveau mandat de deux ans à la tête de l’institution. C'était à la majorité des 13 nouveaux juges membres qui y siègent. En effet, tous les membres ont répondu présents le vendredi dernier à la deuxième convocation du président du bureau d’âge, le juge Kora Zimé.

Réinstallé sans surprise, à la tête de l'instution chargée de juger les plus hautes autorités du pays pour les fautes commises dans l'exeercice ou à l'occasion de l'exercice de leur fonction, Le Professeur Théodore Holo, s'adressant à l'assistance, est revenu sur le fonctionnement de l’institution. Il a proposé à cette occasion, des pistes de réflexion pour en améliorer l’efficacité.  « ... ce n’est pas toujours facile de poursuivre un président quand il est en fonction » a-t-il affirmé pour exprimer les faiblesses évidentes de l'institution dont il préside la destiné. Tirant leçon de l'expérience française en matière de poursuite de chef d'Etat, il cite les exemples de poursuite contre les anciens présidents Valéry Giscard d'Estaing et jaques Chirac pour conclure à la délicatesse de la tâche assignée à son institution ainsi que son impuissance à bnien d'égard. Le nouveau président de la Haute cour de justice a exprimé, en signe d'engagement, sa volonté de lutter contre l’impunité, qui parfois peut être préjudiciable au développement et à la paix sociale. S’agissant des réformes, Théodore Holo estime que la loi organique de l’institution doit être modifiée, de même que l'architecture de sa constitution, afin de la rendre effectivement fonctionnelle. A cet effet, il se dit prêt, avec son équipe, à travailler pour mériter la confiance des Béninois.

vendredi 2 décembre 2011

Monnaie de la zone UEMOA

LE GOUVERNEUR DE LA BCEAO REJETTE L’EVENTUALITE D’UNE DEVALUATION DU CFA
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), M. Tiémogo Myelick Koné, a démenti mardi dans la capitale nigérienne la rumeur faisant état d’une éventualité de dévaluation du franc CFA. Il a été forcé à intervenir par les médias qui agitent depuis plusieurs jours l’éventualité d’une dévaluation de la monnaie qu’ont en partage la plupart des pays francophones d’Afrique. Lire l’article tiré du site Xinhuanet. Nous publions le présent texte dans les mêmes conditions que celui qui rapportait la rumeur il y a quelques jours.
« Il n’a jamais été question de dévaluer le franc CFA ! », ces mots rassurants ont été prononcés mardi par M. Tiémogo Myelick Koné, qui venait de sortir d’une audience que lui a accordée le président nigérien, M. Issoufou Mahamadou.
Démentant toute éventualité de dévaluation du franc CFA, il a expliqué que « ceux qui font courir ce genre de rumeur ne savent certainement pas ce qui est la dévaluation, ils ne savent pas ce que ça représente, pourquoi on la fait, qui la fait, et comment on la fait ».
Pour lui, les auteurs de rumeur faisant d’une prochaine dévaluation de cette monnaie ignorent les efforts fournis par les Etats de l’Union depuis quelques années, à la faveur des initiatives PPTE, pour arriver à la situation actuelle de croissance qui s’établit dans l’économie. « Actuellement tous les Etats de l’UEMOA ont une croissance soutenue, la SORAZ est un exemple qui montre que cette croissance sera confortée, soutenue et même accentuée.
Donc s’ils savaient cela, ils n’auraient pas parlé de dévaluation. Dévaluation, il n’en a jamais été question », a assuré le gouverneur de la BCEAO. Depuis quelques jours, des spéculations persistantes annoncent une dévaluation du franc CFA, le 1er janvier 2012. M. Tiémogo Myelick Koné séjourne au Niger où il a pris part à l’inauguration de la Raffinerie de pétrole de Zinder et à la Table ronde de bailleurs de fonds sur le financement de la boucle de chemin de fer reliant les villes de Cotonou (Bénin), Dosso-Niamey- Téra (Niger), Ouagadougou (Burkina Faso) et Abidjan (Côte d’Ivoire).
Source : Xinhuanet
Publié le 02 décembre 2011