lundi 5 mars 2012

Bénin-Gouvernement

Le Conseil des ministres menace les enseignants de radiation
Le Conseil des ministres réuni en sa séance extraordinaire le jeudi 1er mars 2012 a menacé de prendre des sanctions contre les enseignants qui auront décidé de continuer d’observer le mouvement de grève déclenché depuis près d’un mois. En effet, après avoir reconnu la radicalisation du mouvement et évalué ses conséquences sur le secteur de l’éducation, le gouvernement a opté pour la fermeté.

Selon le compte rendu du conseil des ministres, un dernier appel a été lancé à l’endroit des enseignants en grève afin qu’ils reprennent les cours dès le lundi 05 mars 2012. Tous ceux qui passeront outre cette décision devront subir la rigueur de la loi, indique le compte rendu. A cet effet, un comité interministériel dirigé par le ministre de l’Economie et des finances pour le suivi de la décision a été constitué. Il sera concrètement chargé d’appliquer les mesures de défalcation de salaires aux enseignants réfractaires. Mieux, les préfets, les maires, les chefs d’arrondissement et les chefs de villages ou de quartiers de ville devront parcourir désormais les établissements d’enseignement pour contrôler les présences. Selon le même compte rendu, non seulement il sera procédé à la radiation des chefs d’établissement qui se seront opposés à l’application de la décision, mais aussi les enseignants qui n’auront pas obtempéré verront leur salaire suspendu. Et à la reprise, ces enseignants devront fournir un certificat de présence au poste dûment signé. Le gouvernement a par ailleurs félicité les enseignants vacataires qui ont continué d’animer les activités pédagogiques malgré le mouvement de débrayage. Enfin pour montrer la bonne foi du gouvernement dans cette crise sociale, le Conseil des ministres a demandé à tous les ministres d’investir le terrain afin d’expliquer aux populations les actions entreprises par le gouvernement en faveur des travailleurs en général et des enseignants en particulier. Ils devront souligner l’impossibilité de l’Etat de violer davantage les prescriptions de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui fixent à 35% le ratio masse salariale-recettes budgétaires des Etats membres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire