jeudi 8 mars 2012

Crise économique en Afrique de l'Ouest

Les prix grimpent dans les pays de l’Uemoa

Les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) connaissent un taux d’inflation en hausse estimé à 2,9 % pour le mois de février 2012. Une augmentation des prix due, en partie, à la dernière campagne agricole qui a été mauvaise en raison notamment de la sécheresse. Certains des pays de l’Uemoa sont confrontés à une crise alimentaire et menacés de famine.

Les dirigeants de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), réunis le 7 mars à Dakar au siège de l’institution ont noté que « depuis le début de l’année 2012, le taux d’inflation affiche une tendance à la haussière due à l’impact de la mauvaise campagne agricole 2011-2012 sur les prix des céréales locales, notamment dans les pays du Sahel ». Un constat publié dans un communiqué, à la suite d’une réunion sur « la situation économique, financière et monétaire » régionale. Ils précisent également que les perspectives à moyen terme laissent apparaître que l’inflation se maintiendrait à un niveau élevé, avec un taux qui « varierait entre 3% et 3,6% sur les trois premiers trimestres de l’année 2012 », selon le document.
Sécheresse et spéculation
Les produits les plus touchés par l’inflation, ce sont surtout les céréales comme par exemple le riz. L’huile et le sucre ont également connu une augmentation significative mais il y aussi le gaz et les hydrocarbures qui s’y ajoute pour affaiblir considérablement le pouvoir d’achat du consommateur. Pour les ménages qui utilisent les bombonnes de gaz, par exemple, l’augmentation d’un tel produit aussi consommé, est très durement ressentie par les familles.
L’Uemoa évoque la sécheresse de ces derniers mois comme étant un des facteurs qui a provoqué l’augmentation des prix mais il y a aussi la spéculation et le rôle des intermédiaires. Pour ce qui concerne les produits homologués, les prix qui sont fixés par l’Etat et ceux pratiqués sur le marché ne sont pas les mêmes. Des spéculations généralement non maîtrisées par les gouvernements qui ne disposent généralement pas de moyens objectifs pour faire respecter le juste prix. En ce qui concerne les intermédiaires, c’est toujours un nombre très limité de grosses sociétés d’importation qui se partagent le marché en s’imposant à tous les acteurs. En attendant la prise d’une mesure collégiale au niveau régional pour répondre aux nécessités de l’heure, la BCEAO recommande aux Etats de mettre en œuvre des actions qui puissent favoriser la sécurité alimentaire et relancer la production agricole.
Source Rfi



Côte d’Ivoire/Politique
Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro démissionne
Guillaume Soro (à gauche) a présenté la démission de son gouvernement au président Alassane Ouattara après un conseil extraordinaire des ministres, tenu à Abidjan le 8 mars.
Crise économique en Afrique de l’Ouest

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a présenté la démission de son gouvernement au président Alassane Ouattara, près de trois mois après les élections législatives en fin d’année 2011. Cette démission du gouvernement intervient après la proclamation des résultats définitifs des législatives de décembre 2011, qui ont confirmé la victoire du parti du président Ouattara à ce scrutin, boycotté par le camp de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo.
Pour Guillaume Soro, ses fonctions de Premier ministre et ministre de la Défense sont incompatibles avec sa nouvelle fonction de député, c'est en tout cas comme cela qu'il explique la démission de son gouvernement. Après cinq ans comme Premier ministre tant sous Laurent Gbagbo que sous Ouattara, Guillaume Soro assure partir le cœur léger et l'âme en paix, avec le sentiment du devoir bien accompli. Il a tenu à remercier Alassane Ouattara pour la confiance qu'il a placée lui mais aussi ses compagnons des Forces Nouvelles, l'ex-rébellion qu'il dirige depuis 2002. Une rebellions dont les éléments sont encore présents sur la scène ivoirienne même si c’est de manière résiduelle pour les plus indulgents.
Source Rfi

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