MEMO SUR L’ACTUALITE POLITIQUE NATIONALE
Du 27 mars 2011
A la suite de la ville de Cotonou, la capitale politique du Bénin, Porto-Novo, a enregistré, ce samedi 26 mars 2011, une manifestation de l’opposition contestant les résultats de la dernière présidentielle au Bénin. Cette manifestation s’est déroulée dans l’arrondissement de Catchi sur le grand boulevard et a été réprimée violemment par les agents des forces de sécurité publique. Les manifestants ont essuyé des tires de gaz lacrymogène pendant qu’ils s’apprêtaient à prendre départ pour une marche de protestation. On dénombre plus d’une dizaine de blessés. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés puis conduits au poste de police où ils ont été gardés à vue.
Pendant ce temps, à l’intérieur du pays, de nombreux militants du camp au pouvoir continuent de manifester leur joie de voir leur candidat élu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 13 mars 2011. Ceci en toute violation de l’arrêté du ministre de l’intérieur, pris le 17 mars 2011, pour interdire toutes manifestation publique relative à la présidentielle. Arrêté sur lequel se basent la police pour réprimer les manifestations organisées par l’opposition.
Pour ce qui concerne la suite des deux manifestations de protestation réprimées dans la ville de Cotonou le 24 mars dernier, la justice a relaxé pour insuffisance de preuve le député Raphaël Akotègnon et ses trois complices. C’était dans le cadre de la procédure de flagrant délit enclenchée contre eux après les avoir molestés et interpelés sur les lieux desdites manifestations. Sous les ovations d’une foule impressionnante, lesdites personnes ont été accueillies à leur sortie du palais de justice avec à leurs côtés plusieurs députés et autres cadres de l’opposition. Des personnalités qui étaient mobilisées dès l’interpellation du député et ses complices en observant quasiment le siège tant au commissariat central qu’au tribunal de Cotonou. Pour la police, la justice a méprisé les textes en relaxant les prévenus. Le commissaire central de la ville de Cotonou, M. Houndégnon soutient que leur interpellation est justifiée et si c’était à refaire, il recommencera sans retenu afin que force reste à la loi. Il a déploré le fait que plusieurs manifestants étaient prêts à en découdre avec les agents de la police au point d’en violenter et tenter d’en immoler au moyen d’essence récupérée auprès des vendeurs ambulants installés aux abords de la voie publique.
Pour ce qui concerne le processus électoral en cours dans le cadre de la présidentielle, tous les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle qui continue de traiter des recours à elle adressés. La gestion du contentieux électoral est donc lancée depuis ce vendredi 25 mars, dernier jour du dépôt des recours pour dix jours au plus conformément à la loi. Par ailleurs, les formations politiques continuent de finaliser les listes électorales dans le cadre des élections législatives à venir.
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