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Mgr Gayé, Archevêque de Cotonou |
Mgr Ganyé à propos des guérisons miraculeuses à Banamè
"C’est une insulte à Dieu"
L’Archevêque de Cotonou, Monseigneur Antoine Ganyè s’est prononcé officiellement sur le dossier « Parfaite de Banamè ». Pour l'Eglise catholique du Bénin, les soi-disant guérisons miraculeuses et les mouvements de foule vers Banamè, région située au Centre du Bénin, à la recherche de salut spirituel ne sont que vue d'esprit assimilable à une insulte à la foi divine. C'était dans son homélie prononcée le 11 décembre 2011 à l'occasion du pèlerinage diocésain, "Pélé 2011", à l’Eglise Notre Dame de la divine miséricorde à Allada. Voici son intervention.
"Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Chers frères et sœurs, soyez les bienvenus. Je vous salue tous et toutes. Nous avons écouté la parole de Dieu. Dans la première lecture, on nous a rappelés le fruit défendu qu’Eve a donné à Adam parce que c’est sa femme. Et Adam a obéi à sa femme et a mangé ce fruit. Le fruit défendu, chaque époque a le sien. Chaque pays a le sien. Dieu nous envoie cette épreuve de fruit défendu, mais nous n’obéissons pas toujours à la loi du Seigneur. Nous n’arrivons pas à discerner qu’elle est la loi du Seigneur. Quelle défense le Seigneur nous a faite ? Nous n’arrivons pas à déceler cela lorsque nous sommes devant le fruit défendu. Le fruit défendu est tellement alléchant que ce fruit nous enlève tout pouvoir de réflexion, toute possibilité de retour à la parole de Dieu. Le fruit défendu, Adam l’a mangé et ce fruit défendu selon la définition du serpent, c’est un fruit qui donne connaissance. La connaissance du bien, la connaissance du mal et un fruit qui nous élève jusqu’à la dignité même de Dieu. Adam l’a mangé. Est-ce que nous sommes maintenant parvenus jusqu’à l’autorité de Dieu ? Jusqu’à la dignité de Dieu ? Bien au contraire, nous sommes descendus très bas parce que nous descendons dans le péché. Et le péché nous a gagnés complètement. Et le péché nous a submergés et c’est pourquoi d’ailleurs le Christ est arrivé pour nous tirer de ce péché, pour nous soulever afin que nous puissions avoir la force de retourner vers le Père, de nous référer à Dieu, notre origine. Voilà mes chers amis. Le fruit défendu ne nous aide en rien du tout pour que nous soyons des dieux. C’est dans la mesure où nous obéissons à la loi du Seigneur, à la loi de son amour. C’est dans cette mesure-là que nous devenons effectivement des dieux. Mais quand l’amour manque dans nos cœurs, nous sommes pires que le démon. Je vous dis tout cela pour vous mettre en garde contre les nouveaux messies. Les nouveaux rédempteurs qui se prennent pour Dieu. Une personne humaine ne dit jamais : « je suis l’incarnation de Dieu. Je suis Dieu ». Un être humain ne dit jamais cela parce que, dire cela, c’est blasphémer. C’est insulter Dieu. Soyons clairs. Nous devons être clairs avec vous. Il ne faut pas insulter Dieu, faisant peut-être tout ce que nous voulons. Mais n’allons pas jusqu’à blasphémer, jusqu’à insulter Dieu en disant qu’on est créateur. Ça ne se dit pas. Et des gens qui disent cela, même s’ils font descendre le ciel sur la terre, on ne court pas pour aller voir parce que c’est sale. C’est vilain, c’est pire plus que ce dont on ne peut pas donner le nom ici. Ne faites pas cela ou bien, vous ne savez pas que dire ? Si moi, je me mets à dire devant vous que je suis Dieu désormais et je ne m’amuse pas en le disant. Mais, c’est un blasphème. C’est une insulte à Dieu. Il faut que le Béninois du Bénin quartier latin, soit quand même capable de réflexion pour savoir que certaines paroles sont des insultes. Ce n’est pas lorsqu’on dit que tu es imbécile, qu’on insulte quelqu’un nécessairement. Non, mes chers amis. Le fait de dire qu’une femme se lève et dise je suis Dieu. Je suis l’incarnation de Dieu, c’est un blasphème. Ça ne se dit pas mes amis. On ne dit jamais ça. Il y a un seul être qui se trompe pour dire cela : c’est Belzébul, le démon, Satan, le serpent, le dragon. C’est lui seul qui dit des choses comme ça. Alors moi, en tant que pasteur de ce diocèse, je dois vous le dire et vous mettre en garde. Le fruit qu’on nous apporte aujourd’hui, c’est la guérison. Quand le Béninois entend la guérison, il devient fou. Et il court à tous les sens tous azimuts pour être guéri. Il lui manque le réflexe de revenir à la parole de Dieu. Et la parole de Dieu dit : en ce temps-là, beaucoup feront des miracles que moi. On vous dira, le Christ est sur l’Atacora, il fait des miracles. On vous dira, le Christ est sur la mer, il fait des miracles. On vous dira, le Christ est dans la Vallée de l’Ouémé, il fait des miracles sensationnels. On vous dira, le Christ est sur le Mono là-bas en train de faire des miracles. Et le Christ paisiblement conclut en disant : « n’y allez pas, je ne suis pas là. Ils vous trompent ». Comment une dame va dire qu’elle est « créateur ». « Je suis créateur » Cela ne se dit pas. C’est comme si ton père était assis. Et comme peut-être qu’il n’est pas assis sur son trône, il a laissé le trône et son chapeau de côté. Toi le fils, tu déclares qu’à partir d’aujourd’hui « je suis le père de cette famille » et tu mets le chapeau de ton père et tu t’assoies sur son trône. A partir de cet instant, tu es un monstre. Cela ne se fait pas. On n’insulte pas Dieu et là les catholiques doivent le savoir. Nous devons savoir cela même si nous avons mal à l’oreille. Même si nous avons des rhumatismes. Même si nous avons mal au ventre. Allons à l’église, allons à nos prêtres. Et non pas chez ‘’Belzébul’’. Et je suis content que tout ce que je dis est transmis dans tout le Bénin, par la Radio Immaculée. Que tout le monde entende cela à travers la Radio et dans tout le Bénin. Et maintenant, ceux et celles qui disent cela, nous devons savoir que ce sont les fils et les filles d’Abraham comme nous. Et c’est pourquoi nous devons poser des actes de charité et d’amour vis-à-vis d’eux. Il parait qu’ils insultent les évêques. Ils insultent l’église etc., ce n’est pas cela le problème. Le diable est toujours comme cela. Il n’a pas de bénédiction. Il est comme cela, il insulte. Je vous demande à vous qui êtes ici de faire preuve d’amour et de charité. C’est un acte d’exorcisme à distance qu’il faut faire car le Christ le faisait. Car quand on lui disait ‘’Mon enfant est malade’’. Il disait ton enfant est déjà guéri, rentre chez toi. Nous devons exorciser le démon à distance. Que vous tous, vous posez des actes d’exorcisme contre ce démon qui est venu nous rendre visite alors que nous n’en n’avons pas besoin. Le Pape nous a rendu déjà visite et cela suffit. Pour exorciser des démons du genre, je m’en vais vous citer ce qu’il faut faire chrétiens, prêtres, évêques. Donnons la confession sacramentelle, c’est très important. C’est un sacrement puissant ; parce que c’est un sacrement qui manifeste notre humilité. Celui qui se confesse, le démon ne peut rien contre lui. Parce que celui qui se confesse sera humble et le démon est incapable d’humilité. Si vous faites l’Eucharistie avec l’adoration du Saint Sacrement le jeûne et puis le rosaire, ou les ‘’milles Avé’. Ensuite, regarde ton frère qui n’a pas mangé, qui n’a pas d’habits à porter. Si vous faites tout cela, ce démon retournera chez lui. Je dis cela parce qu’on me dit que le dimanche prochain, ces rédempteurs là viennent à Allada dans mon diocèse. Nous serons charitables en faisant tout ce que je viens de dire dans tout le vicariat d’Allada. A partir d’ici au sanctuaire, tous les confessionnaux seront ouverts. Les prêtres seront désignés. Donc que les prêtes qui sont parmi les frères se mettent à la disposition de tous les fidèles qui voudraient se confesser ici et à la paroisse et dans tout le vicariat d’Allada. Deuxièmement, j’ai dit l’eucharistie, ceux qui n’avaient pas l’habitude d’aller à la messe les matins. Aller à la messe les matins et communier à l’intention de ceux-là et demander leur conversion. C’est pourquoi je dis ils sont fils et filles d’Abraham. Et nous avons un devoir à leur égard. Ce n’est pas un devoir de coup de poing. Pas du tout. Vous vous confessez et vous confessez à leur intention « Seigneur convertis les » Vous communiez à leur intention : « Seigneur convertis les » et les soirs quand vous revenez de service. J’allais dire même tous les soirs, à partir de l’heure qui convient au curé le saint sacrement est exposé. Et les chrétiens viennent adorer le saint sacrement pour la conversion de ces gens là qui insultent Dieu. Ce n’est pas bon pour leur conversion. Nous allons prier pour leur conversion. Venez adorer le Seigneur et l’adoration finira avec le rosaire ou le chapelet. Nous commençons le rosaire depuis le début de la journée et peut être vous continuez le rosaire à l’adoration et puis le salut la bénédiction du Saint sacrement. A partir d’aujourd’hui, vous faites cela pendant toute la semaine et le dimanche prochain, vous jeûnez. Tout le vicariat d’Allada jeûne. C’est-à-dire vous faites un repas par jour. Vous faites un repas ce jour là. Ce n’est pas tuant. Donc je ne vais pas vous tuer. Est-ce le matin que vous allez le faire. Est-ce à midi que vous préférez. Est-ce le soir. Faites un bon repas ce jour là. Et c’est terminé. Et ce dimanche-là, une fois que le Saint sacrement sera exposé chez les sœurs à Allada ou ici, et qu’on soit en train d’adorer le Saint sacrement pendant toute cette journée de dimanche, et tous les prêtes qui sont ici, d’où qu’ils viennent doivent faire la même chose pour soutenir leurs frères qui sont à la maison. Qu’ils soient de Cotonou, de Djidja ou de je ne sais où, qu’ils posent les mêmes actes pour soutenir ceux d’ici pour demander constamment au Seigneur la conversion, la conversion de ces gens là pour que nous ne continuons pas d’insulter Dieu sur notre sol Béninois. Car ce sont des malédictions que nous attirons sur nous-mêmes. Ce n’est pas bon. Ce n’est peut être pas leurs fautes mais quand le démon est en vous. Ils parlent. Alors qu’ils s’en aillent pour que ces créatures de Dieu puissent retrouver leur bon sens, leur intelligence."
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