mardi 10 juillet 2012

Côte d’Ivoire-Paix

Nouveau recensement des ex-combattants en Côte d'Ivoire


Un ex-combatant en situation de combat... en Côte d'Ivoire

L’opération « Démobilisation, Désarmement et Réinsertion » (DDR), en cours depuis 2007 avec l’accord politique de Ouagadougou et interrompue par la présidentielle de 2010 puis la crise postélectorale, a repris en Côte d’Ivoire. Lancé la semaine dernière à Bouaké par le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le processus, qui semble être une remise à plat de tout ce qui a été fait jusqu’ici, laisse des interrogations, surtout du côté du PNRRC, l’organisme qui s’occupe de l’identification des ex-combattants.
L’opération lancée la semaine dernière à Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire, et qui va se dérouler dans tout le pays, est un recensement de tous les ex-combattants démobilisés et non démobilisés depuis 2002 et jusqu’à la fin de la crise postélectorale l’année dernière. Un processus qui va durer moins d’un mois et que ne comprennent pas ceux qui travaillent depuis 2008 pour le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire.
« La crédibilité et la fiabilité du programme de recensement tire sa source de la base de données et du travail du PNRRC, indique Edouard Kehi, conseiller spécial du coordonnateur national du Programme. Si on veut s’en tenir simplement au résultat recherché, nous pensons que c’est un double emploi, on ne peut pas se le cacher. »
En quatre ans, le PNRRC a identifié 109 000 ex-combattants issus des différentes forces : l’armée régulière et les milices du temps du régime de Laurent Gbagbo, les ex-rebelles des Forces nouvelles et les jeunes qui ont rejoints les rangs des FRCI lors de la crise postélectorale.
Le coût total de cette identification a été de 2,7 milliards de francs CFA, contre presque le double (5 milliards de francs CFA) pour le recensement qui est en train d’être effectué par l’Institut national de la statistique, assisté par la société belge Semlex.
(Source : Rfi)

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