mardi 16 novembre 2010

Présidentielle en Guinée

 Enfin une mission réussie pour le général Sékouba Konaté

Le général Konaté, l'homme qui a mené à terme le processus électoral en Guinée.
Le général Konaté, l'homme qui a mené à terme le processus électoral en Guinée.
AFP / Seyllou
 
Avec près de 52 % des suffrages, Alpha Condé est le nouveau président élu de la Guinée. La Commission électorale nationale indépendante a présenté ses conclusions le 15 novembre 2010. Les chiffres complets mais provisoires doivent être confirmés par la Cour suprême. Les Guinéens ont attendu quatre mois la tenue du second tour de la présidentielle, un rendez-vous électoral organisé par le général Konaté, l’homme de la transition, qui a réussi sa mission.
Sékouba Konaté est peut être aujourd'hui l'homme le plus soulagé de Guinée. Le processus électoral est allé à son terme, et après des mois d'attente, le président de la transition va enfin pouvoir rendre son tablier.
Avec sa voix mal assurée et son langage d'homme de troupe, le général confiait régulièrement en privé : « Le pouvoir je m'en fous, la politique je n'y comprends rien, je n'aurais jamais dû accepter ce poste, je veux partir vite et aller me reposer à l'étranger ».
En effet, à la différence de nombre de ses pairs du continent, Sékouba Konaté n'a jamais rêvé des ors du palais présidentiel. A la mort de Lansana Conté, dont il est l'un des protégés, le commandant du bataillon des troupes aéroportées apparaît comme le mieux placé pour prendre la tête du putsch et accéder à la tête de l'Etat.
Tenir une armée guinéenne indisciplinée et violente
Finalement, c'est Moussa Dadis Camara qui prend les rênes de la junte, avec son appui. Lorsque le turbulent capitaine est gravement blessé en décembre dernier, la communauté internationale et surtout le médiateur burkinabé Blaise Compaoré estiment alors que Sékouba Konaté est le seul capable de tenir une armée guinéenne indisciplinée et violente.
Sous leur pression, le timide général accepte à contre cœur la mission d'organiser une élection permettant de rendre le pouvoir aux civils. La mission est aujourd'hui accomplie et Sékouba Konaté ne devrait pas tarder à s'envoler pour le Maroc ou le Sénégal.
RFI
 
 
Afrique du Sud
 
Le Cap accueille une conférence internationale sur les droits des homosexuels en Afrique
 
La Gay Pride annuelle d'Afrique du Sud à Johannesbourg, le 28 septembre 2002.
La Gay Pride annuelle d'Afrique du Sud à Johannesbourg, le 28 septembre 2002.
AFP PHOTO / YOAV LEMMER

La ville du Cap accueille jusqu’à ce mardi 16 novembre une conférence internationale sur les droits des homosexuels en Afrique. La conférence s’intitule : « Lutte pour l’égalité, orientation sexuelle, identité sexuelle et droits humains en Afrique », un chantier titanesque, même si l'Afrique du Sud apparaît comme le pays le plus progressiste du continent dans ce domaine.
L’Afrique du Sud occupe une place à part en matière de droits des homosexuels. Depuis mai 1996, la Constitution sud-africaine interdit notamment toute discrimination sur la base de la race, du sexe ou de l’orientation sexuelle. C’est une première dans le monde.
Et en 2006, après une longue bataille judiciaire, le pays a autorisé les unions de personnes du même sexe. L’Afrique du Sud devient alors le 5e pays au monde à autoriser les mariages homosexuels, et le premier sur le continent africain.
Le droit au mariage était la dernière grande bataille juridique des homosexuels sud-africains, qui avaient déjà obtenu de nombreux droits, comme celui d’adopter des enfants par exemple.
Sur le papier donc, rien ne distingue homosexuels et hétérosexuels. Mais dans la vie, les discriminations existent toujours. Et même si l’on célèbre chaque année la Gay Pride à Johannesburg et au Cap, on commet aujourd’hui encore des viols punitifs contre des femmes accusées d’être lesbiennes.

RFI

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