mercredi 19 septembre 2012

Bénin/Pot-de-vin

Les risques pour l’économie
L’économie béninoise est à la croisée des chemins. Sa santé est délicate quelque soit la rigueur du diagnostique. Si on doit évaluer son taux de croissance sur la période allant de février à août 2012, l’unité sera supérieur à sa valeur. C’est dans un tel contexte qu’une affaire de pot-de-vin vient ébranler l’entourage immédiat du chef de l’Etat. Il s’agit d’un dossier dans lequel, le Bénin, qui attend vainement les investissements directs étrangers pour doper sa croissance, joue très gros. Une réalité que le débat entretenu autour du sujet semble ignorer.
 « Que celui qui compte économiquement et qui n’a jamais reçu un pot-de-vin lève son doigt… » disait Loïk le Floch-Prigent, ex Pgd de Elf Aquitaine (entreprise « faucille » publique française ayant pillé le pétrole africain) à l’occasion de la fameuse « affaire Elf » qui ébranlât les politiques français. Ce n’est peut-être pas un bon exemple, surtout en ce moment où l’intéressé est en délicatesse avec la justice togolaise pour une affaire d’escroquerie. Mais toujours est-il que Le pot-de-vin, loin d’être la norme, est toléré en affaire et des entreprises crédibles, pour ne pas dire vertueuses, y consacrent des lignes dans leur budget. L’essentiel, lorsqu’il n’y a pas de pépin, tout roule et chacun y trouve son compte.
Un projet rentable en difficulté
Si au finish, avec cette affaire de pot-de-vin qui éclabousse d’importantes personnalités au plus haut niveau de l’Etat, l’affaire montée par le groupe Hemos-Ciat capotait, le Bénin perdra un gros investissement. Plusieurs dizaines de milliards de francs Cfa qui devraient mobiliser des entreprises de Btp, des ouvriers de plusieurs secteurs, des transporteurs, du fret, les entités publiques concernées, etc. risquent de faire pif ! Sans oublier toutes les activités et tout le petit commerce qui se développe autour d’un tel chantier. Inutile d’évoquer ce que rapportera à terme un port sec à Tori. Nous osons croire que le Bénin n’en arrivera pas là et que des mesures idoines seront prises en vue de colmater les brèches pour sauver l’essentiel de l’affaire. Seulement voilà, en dehors du chef de l’Etat, le procureur de la République, garant de l’application de la loi portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin peut en décider autrement.
La répétition des affaires est nuisible
L’économie béninoise n’a pas intérêt à ce qu’on agite souvent et autour du chef de l’Etat, des affaires de pot-de-vin. Car, ceux qui les paient, sont des investisseurs ou tout au moins de potentiels investisseurs. Et à l’heure où nous parlons il y en a qui en donnent ou qui sont sur le point d’en donner. Autrement dit, blâmer pour une affaire de pot-de-vin, tout en étant moralement un acte salutaire, reste ridicule aux yeux de certains qui comptent beaucoup dans le monde des affaires, donc en économie. Ainsi, en faire un objet de campagne médiatique dans le sens de redorer son blason est à terme contre productif à notre sens. Car certains potentiels investisseurs, donc donateurs potentiels de pot-de-vin,  ont horreur des pays où ça se passe ainsi. Ce qui compte c’est comment faire en sorte que ceux qui prennent les pots-de-vin remplissent leurs engagements y relatifs en évitant le moindre pépin. Car, lorsqu’on sert l’Etat au plus haut niveau, il faut apprendre à défendre les intérêts publics qui passent par les siens propres. Pour les investisseurs, la responsabilité n’est pas moins grande. Car, au regard de la loi, le donneur de pot-de-vin qui tente de tuer le receveur, s’expose au même titre.
Le risque couru par Eric Hounguè et…
La loi n°2011-20 du 12 Octobre 2011, portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin dispose en son article 40 : «Est puni d’un emprisonnement de cinq (05) ans à dix ans et d’une amende égale au triple de la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées, sans que ladite amende puisse être inférieure à un million de francs Cfa, tout agent public qui aura directement ou indirectement sollicité ou agréé des offres ou promesses ou reçu des dons ou présents ou autres avantages indus pour lui-même ou pour une autre personne ou entité, pour faire ou s’abstenir de faire un acte de ses fonctions ou de son emploi, juste ou non, mais non sujet à rémunération». Plus loin, la même loi stipule : «Outre l’amende, la peine est la réclusion criminelle à temps de dix (10) ans à vingt (20) ans lorsque la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées est égale ou supérieure à dix millions (10.000.000) de francs Cfa et la réclusion criminelle à perpétuité lorsque cette valeur est égale ou supérieure à cent millions (100.000.000) de francs Cfa». Et tout ceci est applicable au corrupteur, donc à Monsieur Eric Hounguè. Par ailleurs, la loi dispose en son article 42 : «Lorsque l’infraction est commise par …, toute autorité administrative ou judiciaire nommée par décret ou arrêté quelle que soit sa qualité ou son statut,…, la peine encourue est de dix (10) ans à vingt (20) ans de réclusion et une amende égale au triple de la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées, sans que ladite amende puisse être inférieure à cinq millions (5.000.000) de francs Cfa».
L’homme par qui le drame est arrivé
Le Pdg du groupe Hemos-Ciat, Eric Hounguè, promoteur du port sec de Tori est un Béninois ayant fait ses preuves à Abidjan en Côte d’Ivoire. La trentaine il a créé l’entreprise Hemos qui s’est associée à en partenariat avec  la Compagnie internationale de l’aménagement de terrains (Ciat) pour donner naissance au groupe Hemos-Ciat. C’est ce groupe qui réalise le port sec de Tori. Avec une apparence emprunte de simplicité et de naïveté, Eric Hounkpè ne ressemble pas, à première vue à une personne amoureuse des aventures ambigües. Pourtant, c’est par lui que le drame arrive. Suivant les versions les plus probantes, c’est à la suite d’une dénonciation suivie de preuve que les mis en causes ont été confondus. Malgré le niveau atteint par cette affaire et les conséquences infinies qui la suivent, Eric Houguè est confiant et croit toujours en son projet. Lors de sa dernière conférence de presse, tenue le lundi 17 septembre 2012 au Bénin Marina Hôtel, Eric Hounguè, après avoir dénoncé les comportements qu’il qualifie d’anti développement, s’est dit déterminer à œuvrer pour l’aboutissement du projet qui lui tient à cœur plus que tout.
Notons que pour avoir dénoncé des personnalités au plus haut niveau de l’Etat, le Directeur de cabinet du ministre chargé des infrastructures portuaires, Bio Sawé, le secrétaire général de la présidence de la République, Edouard Ouin Ouro et le directeur général du Port autonome de Cotonou, Joseph Ahanhanzo ont été relevés de leurs fonctions.  Aussi, d’autres personnalités de l’entourage du chef de l’Etat sont en disgrâce.
Ralf Zinsou

mardi 4 septembre 2012

Bénin-Emploi

70% de taux de chômage  ...
« Affirmer que le taux de chômage au Bénin avoisine les 70% n’est que justice ». C’est ce que soutient un chercheur qui a requis l’anonymat en cette période de méfiance généralisée. Une affirmation contraire à celle qui revient constamment aux lèvres des autorités béninoises de tout temps lorsqu’elles doivent aborder la question de l’emploi, environ 2%. En tant que médias, nous renvoyons ici scientifiques et gouvernants dos à dos pour analyser, sans préjugé, la question de l’emploi au Bénin.
Ralf Zinsou

En République du Bénin, un seul ministère est chargé de l’emploi, c’est le département chargé de la Microfinance, de l’Emploi des jeunes et des femmes. Celui en charge du Travail et de la Fonction publique s’occupe de ceux qui ont déjà un emploi, surtout ceux conventionnés. Ainsi, dans un pays où les demandeurs d’emploi sont de tous âges, la dénomination même du ministère en charge de l’emploi est discriminatoire. On parle spécifiquement de « l’emploi des jeunes et des femmes ». Heureusement que les femmes demandeuses d’emploi peuvent être de tous âges. Même si cette discrimination n’était pas de mise, les difficultés de l’emploi au Bénin sont réelles et lorsqu’on entend parler de 2% s’agissant du taux de chômage au Bénin, on n’a pas besoin d’être polytechnicien pour opposer un non catégorique.

Du discours officiel
Depuis 2006, les actions menées ont permis d’avoir des résultats subséquents au niveau des dispositifs d’appui à la création et la promotion de l’emploi. De 2.605 emplois en 2006, ces structures ont créé 402.861 emplois en 2008. Ils ont permis de créer l’essentiel des nouveaux emplois en 2008 et en 2009 comme le montrent les statistiques ci-dessous. Toute chose qui témoigne de l’efficacité des dispositifs d’appui à la création et à la promotion de l’emploi, en particulier depuis 2007.
Toujours en ce qui concerne le discours officiel, on reconnaît que les bons résultats enregistrés par la politique de l’emploi au Bénin entre 2006 et 2009 n’ont pas suffi pour réduire les tensions qui s’observent sur le marché du travail. Ce qui serait justifié par la poussée démographique et des nouveaux diplômés qui sortent des centres de formation. Ainsi, l’écart entre l’offre et la demande d’emploi s’agrandit d’année en année comme en témoigne le graphique ci-dessous.
En conséquence, la situation de l’emploi ne s’est pas améliorée depuis 2002. Le taux de chômage est resté constant depuis lors dans un contexte où la population du pays ainsi que le taux d’activité globale s’accroissent. Il s’en suit que le nombre de chômeurs est en augmentation. Il faut également souligner que plusieurs diplômés sont amenés à s’occuper, d’une façon ou d’une autre, faute d’un emploi lié à leur formation. Le taux de sous-emploi estimé lors de l’enquête modulaire intégré sur les conditions de vie des ménages (Emicvm 2007) est de 70%.
Enfin reconnaît-on officiellement les 70%...
70% de taux de sous emploi. Pourquoi ne pas prendre en compte ce taux, pour le taux de chômage juvénile si l’on s’entend qu’il prend en compte les jeunes demandeurs d’emploi qui s’occupent vaille que vaille en attendant un emploi à de leur convenance, à la hauteur de leur qualification professionnelle ou tout au moins leur niveau académique ? Toute la question est là lorsqu’on sait que les 2% cités plus haut éliminent tous ceux qui aident une personne de leur entourage et qui reçoivent une rétribution inconséquente. Inutile d’évoquer les diplômés contraints de conduire un taxi-moto pour subvenir à tout ou partie de ses besoins vitaux. Ainsi, ne serait-il pas plutôt conséquent d’ajouter aux 2% toutes ces personnes sous employées ? A notre sens, lorsqu’on ajoute cette frange de population active aux 2% on obtiendrait tout simplement les 70% ou tout au moins un chiffre très proche de cette valeur. Et à partir de ce courage politique, les Béninois, les jeunes en l’occurrence, se retrouveront aisément dans les statistiques officielles de l’emploi au Bénin. La non dissimulation des faiblesses est un véritable levier de développement nous enseigne la sagesse. Et nous croyons que cette sagesse vaut pour le Bénin de tout temps et mieux encore celui d’aujourd’hui. C’est lorsqu’on accepte de reconnaître la profondeur de sa plaie que l’on se dote de moyens efficaces pour la soigner. Aujourd’hui, le Bénin, avec les cris de cœur qui montent a besoin d’une politique de l’emploi effectivement applicable avec peu de place pour les improvisations.

Perspectives de politique                          de l’emploi       
Lorsqu’on se projette dans l’avenir au Bénin, on note qu’il existe un document de politique nationale de l’emploi ainsi qu’un plan d’actions 2010-2014. Ce document s’inspire des documents de stratégie internationale comme « La Déclaration du millénaire des Nations Unies : un pacte social pour la création d'emplois », « Le Pacte mondial pour l’emploi », « La Déclaration du sommet de l'Union africaine sur l'emploi : la création d'emplois productifs décents, priorité des chefs d'Etat » et des documents de stratégies nationales. Ils ont peut-être le mérite d’être convainquants. Mais il y a mieux que le mérite d’un document pour faire bouger les lignes dans la société. Au-delà des documents stratégiques en effet, il y a le besoin de disposer d’hommes et de femmes volontaires et convaincus pour accomplir de grandes tâches que retient généralement l’histoire.



                                               

lundi 3 septembre 2012

Bénin-Gouvernance

Yayi s’éloigne de son programme
SEM. Boni Yayi, président de la République du Bénin

Avec la situation économique actuelle du Bénin, et les options de réformes faites dans maints secteurs, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le virage que prend le Bénin et sur la base de quel référentiel. Nous prenons ici l’initiative de questionner les grands traits du programme économique du candidat Boni Yayi afin de savoir si cette plate forme de bonnes intentions peut aujourd’hui être considérée comme le référentiel de l’action gouvernementale sur le plan économique.
Ralf Zinsou



A l’épreuve des faits, et depuis avril 2011, la marge est grande entre ce que le candidat Boni Yayi a promis aux électeurs sur le plan économique et ce qui relève aujourd’hui du lot quotidien des Béninois.

Affaire Icc et consorts
Sur le plan économique au Bénin, l’un des faits qui ont sérieusement perturbé les agents économiques au cours du dernier quinquennat du président Boni Yayi est l’affaire dite « Icc service et consorts ». A ce propos et à la veille de la présidentielle de 2011, le candidat Boni Yayi a promis s’impliquer personnellement, ce qui était déjà le cas, dans le processus de remboursement des spoliées. Ce fut un engagement solennel au grand meeting du candidat tenu au stade de l’amitié à Cotonou. Les électeurs, malgré le maigre résultat obtenu par le dispositif déjà mis en place par les soins du même candidat pour recouvrer lesdits fonds, ont cru que l’impossible était possible. Mais depuis plusieurs mois, beaucoup de communiqués et des débuts d’initiatives sans grand résultat. Peut-être que les jours à venir nous démentiraient. Vivement le démenti.

Faire du Bénin un véritable pôle de transport/logistique
Au point d’orgue du programme économique du candidat Boni Yayi, il y a la volonté clairement affichée, avec des actes déjà amorcés lors du premier quinquennat, de faire du Bénin un hub régional de services à valeur ajoutée. Pays de transit, avec un port qui venait de bénéficier d’importants investissements dans le cadre du premier compact du Millénium challenge accunt, le candidat Boni Yayi avait pris de sérieuses options pour faire du Bénin un véritable marché régional de biens et services. Une pate-forme de services logistiques d’exportation dans la perspective d’un centre régional de négoce et de services à valeur ajoutée était l’ambition clairement affichée par l’actuel président de la République. Aujourd’hui, ce rêve promis aux Béninois est loin de la réalité. En effet, après l’introduction, suivie immédiatement du retrait, du Programme de vérification des importations (Pvi) de nouvelle génération, le port de Cotonou, ayant vu ses capacités renforcées, se trouve dans une situation de ralentissement de trafic pendant que les autres ports de la sous-région connaissent un accroissement d’activités. Il y a quelques jours, une personnalité politique, évoquant la situation politique au Togo, indiquait qu’il souhaiterait que cette nouvelle donne de l’instabilité à Lomé relance les activités au Port de Cotonou. Il n’est pas cynique mais préoccupé par le sort de son pays. Car, annuellement et situation convenable, le port apporterait plus que le coton en termes de croissance économique au Bénin.
Pour faire du Bénin un véritable pôle de transport/logistique il importe de développer le réseau routier, ferroviaire et construire d’autres aéroports et ports qu’ils soient en eau profonde ou en terre ferme. Au cours du quinquennat en cours, à la différence du dernier, le rythme de construction des routes est réduit. Et même certains chantiers lancés à la veille de la présidentielle piétinent. Même la route la plus rentable, étant donné la position stratégique de Cotonou pour les pays de l’Hinterland, Cotonou-Malanville, souffre d’un état de dégradation avancée à plusieurs endroits. Des chantiers de port sec sont lancés et les Béninois en attendent beaucoup avec un goût d’inachevé lorsqu’ils pensent aux ports secs déjà inaugurés mais pas véritablement en service. Les travaux des aéroports de Tourou et de Glodjigbé lancés avancent au rythme de l’économie nationale. Quant au chemin de fer, statu-quo. Le réseau actuel est inférieur à celui laissé par le colonisateur et aucune lueur d’espoir en perspective.

Le coton en situation délicate
Alors qu’en 2011, le candidat Boni Yayi promettait, non seulement, de relancer la filière coton mais de développer d’autres filières à l’image de celle du coton, c’est la filière coton elle-même qui souffre d’improvisation doublée de remise en cause permanente aujourd’hui. Le ministre chargé de l’agriculture est très optimiste pour la campagne en cours et nous souhaitons qu’il ait raison pour ce que représente la filière coton pour l’économie béninoise. Selon les informations du ministère de l’agriculture, 50.000 tonnes de coton graine apporterait à l’économie béninoise 1% de taux de croissance.

Quartier numérique de l’Afrique ?
Avant la fin du premier quinquennat de Boni Yayi, le ministre chargé de la communication promettait aux Béninois de faire du Bénin le quartier numérique de l’Afrique. Une ambition louable reprise par le candidat Boni Yayi en 2011. Seulement, à l’épreuve des faits, sur le plan numérique, le Bénin a des leçons à recevoir des pays enclavés sans littoral où atterrissent souvent les terminaux des réseaux à fibres optiques. Il s’agit là d’un constat que font chaque jour tous les Béninois qui ont le privilège de se connecter à l’internet.

Le tourisme en panne
Le secteur touristique a un potentiel de croissance reconnu par l’actuel régime. Le candidat Boni Yayi y a mis un accent particulier en 2011. Inutile de mettre quoi que ce soit à l’actif du régime dans ce registre aujourd’hui en dehors du lancement d’un chantier routier dans le cadre du projet « Route des pêches ». Ceci est facilement compréhensible étant donné que les fondamentaux de l’économie sont en souffrance et qu’ici on prend le tourisme comme une activité économique secondaire.

Le pétrole
A plusieurs reprises, le candidat Boni Yayi a promis aux électeurs de faire en sorte que le Béninois goûte enfin aux délices miniers en mettant la recherche et l’exploitation du pétrole au centre de ses préoccupations. Dans ce domaine, en dehors de quelques investisseurs potentiels reçus par le chef de l’Etat qui promettent le pétrole pour bientôt, les Béninois devront attendre encore longtemps.
Au demeurant, les actes posés depuis le 2011 à la suite de l’élection présidentielle sur le plan économique ne sont pas encore à la hauteur des promesses du candidat Boni Yayi. Nous n’avons pas la prétention d’avoir été exhaustif. Mais il n’est pas contre productif d’espérer le meilleur en pensant aujourd’hui que l’heure est à la pause des balises en attendant le mieux, vivement attendu par les nombreux ménages qui subissent sérieusement la crise économique actuelle.