mardi 5 avril 2011

Journal des infos du Bénin

MEMO SUR L’ACTUALITE POLITIQUE NATIONALE
Du 5 avril 2011

Le Bénin s’apprête à investir ce mercredi 6 avril 2011 le nouveau président de la République, élu pour un mandat de cinq ans. A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, tenue le 13 mars 2011, c’est le candidat Boni Yayi, président sortant, qui est déclaré élu par la Cour constitutionnelle, en tant qu’institution ayant en charge la proclamation des résultats de l’élection présidentielle et par ailleurs juge du contentieux électoral. Boni Yayi a été crédité de plus de 50% des voix exprimées lors de ce scrutin pour être déclaré élu dès le premier tour. Neuf des 13 candidats en lice ont contesté les résultats tels que communiqués par la Commission électorale nationale autonome (Cena) et proclamés par la Cour constitutionnelle. Ils ont collégialement dénoncé un « hold-up électoral » et formé des recours dans ce sens devant la Cour constitutionnelle. Ils sont allés jusqu’à réclamer l’annulation pure et simple du premier tour de l’élection étant données les « conditions calamiteuses » de son organisation en absence de véritable liste électorale connue d’avance et disponible pour tous ainsi que les nombreuses irrégularités qui ont entaché le déroulement du vote proprement dit. L’ensemble des recours n’ayant pas prospéré, plusieurs manifestations de protestation enregistrées à Cotonou, capitale économique du Bénin et Porto-Novo, capitale politique, ont été organisées par les partisans du candidat Adrien Houngbédji et réprimées dans le sang par les forces de sécurité publique qui ont interpellé plus d’une dizaine de manifestants ayant fait l’objet d’information judiciaire.  Le calme est retrouvé depuis plusieurs jours, mais les centrales syndicales projettent de paralyser le pays en cas de statu quo. 

Dans ce calme apparent, l’Administration organise l’investiture du nouveau-ancien président élu. On annonce l’invitation d’une dizaine de chefs d’Etat africains. Porto-Novo, capitale politique et fief du candidat de l’Union fait la Nation, la plus grande formation politique, arrivé deuxième avec plus de 40% des suffrages, fait sa toilette avec la crainte d’accueillir la plus controversée des investitures de président de la République sous l’ère du renouveau démocratique. Aussi, le Parlement devant lequel le nouveau président devait prêter serment, en présence des membres de la Cour constitutionnelle, n’a pu ouvrir sa première session ordinaire de l’année 2011 ce lundi pour faute de quorum, seulement 16 députés avaient répondu présent à l’invitation du président de l’Assemblée nationale.

Aubin R. TOWANOU

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